Procès de Moustapha Diakhaté : Un an de prison requis pour des propos controversés
novembre 28, 2024
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Le procès de Moustapha Diakhaté, ancien président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar, s’est tenu ce jeudi 28 novembre devant le tribunal des flagrants délits de Dakar.
Le procès de Moustapha Diakhaté, ancien président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar, s’est tenu ce jeudi 28 novembre devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Accusé de propos jugés insultants lors d’une émission sur 7tv, il rejette les accusations, dénonçant une instrumentalisation politique.
Les propos au cœur du débat
Lors de l’émission, Moustapha Diakhaté avait utilisé les termes wolof « Gallou doff dou téreu » et « Alkou », perçus par certains comme insultants. Pour sa défense, l’ancien député a expliqué que « Alkou » signifie un grand malheur ou une malédiction, sans intention d’offense. Il affirme que ses propos visaient à critiquer le choix des électeurs du Pastef, qu’il considère comme préjudiciable au pays.
Cependant, le procureur estime que ces expressions dépassent le cadre du discours politique, les qualifiant de dénigrantes et nuisibles à la paix publique. Pour appuyer ses accusations, il a évoqué leur impact sur les réseaux sociaux et demandé une peine d’un an de prison, dont six mois ferme, assortie d’une amende de 300 000 FCFA.
Un procès politique ?
Moustapha Diakhaté dénonce un procès motivé par des enjeux politiques. Selon lui, cette procédure vise à museler une voix critique. Il a également pointé du doigt l’atmosphère tendue au Sénégal, marquée par des rivalités politiques exacerbées, affirmant que d’autres responsables, coupables de propos plus graves, restent impunis.
Un enjeu national
Ce procès reflète les tensions croissantes au sein de la classe politique sénégalaise. Pour certains, il illustre les dérives d’une instrumentalisation judiciaire ; pour d’autres, il rappelle les limites à respecter dans le débat public.
Le verdict, attendu prochainement, pourrait avoir un impact significatif, posant la question de la responsabilité des acteurs politiques dans leurs discours et de la régulation de la parole publique au Sénégal.