Faits divers De la fête des pétards à la “guerre des rivaux”
janvier 10, 2025
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La Médina a été, à l’instar des quartiers populaires, le théâtre d’une “guerre des pétards”, le 31 décembre. Ce phénomène s’est produit nuitamment, juste au passage du nouvel
La Médina a été, à l’instar des quartiers populaires, le théâtre d’une “guerre des pétards”, le 31 décembre. Ce phénomène s’est produit nuitamment, juste au passage du nouvel an. Bienvenue en 2025 ! Et encore, l’hameçon tendu par les réseaux sociaux a pris dans la nasse pratiquement bien des adolescents qui ont pris plaisir dans une guerre de jets de feu d’artifice. Un jeu, pas du tout habituel, qui se présente pour certains comme un divertissement populaire et pour d’autres, un spectacle comique, les transformant du coup en acteurs, mode Disney, tels dans les bandes dessinées où les personnages échangent des coups sans avoir l’intention de tuer. Ces attitudes amènent à réfléchir sur ce phénomène, sans doute importé et dont les conséquences sont grandissimes.
D’ors et déjà, il faut faire constater que le caractère particulier de cette “guerre des pétards”, les éléments constitutifs qui impactent sur le comportement de la jeunesse contemporaine découler de la violence médiatisée à grande échelle. Absolument. Nous avions vu des jeunes, très agités, qui ont été véritablement fascinés par leurs “héros”, leurs modèles à eux. Qu’est-ce qui, alors, a pu inspirer ces jeunes ? D’où est-ce qu’ils ont puisé cette “guerre de pétards” ?
La naissance de ce phénomène-ci correspond à un mimétisme comportemental qui est révélateur sous plusieurs angles : la pâle copie des tensions politiques occasionnée en période de campagne électorale, la flambée de violence médiatisée que l’on observe sur les écrans. A bien y réfléchir, le jeu a un rôle important dans la croissance de l’enfant, mais quand son apprentissage rend agressif, et agit négativement sur le subconscient des jeunes, jusqu’à les pousser à l’acte.
La “guerre des pétards” dont nous a servie les jeunes médinois est donc, une représentation classique de la violence, une imitation conflictuelle qui caricature, plus ou moins, les hommes politiques. C’est ce qu’on appelle la violence par procuration sur la violence réelle. Dans l’apprentissage social de la violence, nous sentons un danger réel avec des conséquences innombrables, puisque les images que nous avons vues nous ont fait découvrir des jeunes inconsciemment dans leurs gestes, mouvements et postures.