Quitter le pays, à tout prix. C’est le choix de nombreux jeunes Sénégalais, portés par l’espoir d’un avenir meilleur ailleurs. Un espoir souvent nourri par le concept de « Teki », cette quête effrénée de réussite coûte que coûte, parfois au péril de leur vie. Pourtant, la réalité du voyage et des conditions d’accueil à l’étranger est bien loin du rêve vendu par les passeurs ou idéalisé par ceux qui ont réussi.

Aujourd’hui, l’histoire de 87 compatriotes bloqués dans les centres d’accueil de Bir-Gandouz et d’Argoub, au Maroc, illustre la dureté du parcours migratoire. Selon les informations de Senegal Direct, ces émigrés seront rapatriés par voie aérienne ce mercredi 12 février 2025. Le consul général du Sénégal à Dakhla a confirmé leur retour via un vol spécial de la Royal Air Maroc, affrété par le gouvernement marocain. Leur arrivée à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) est prévue à 09h00.

Mais que se passe-t-il après le retour ? Ces jeunes, qui ont tout abandonné pour un avenir incertain, reviennent souvent sans ressources ni accompagnement. Leur rêve de réussite, brisé par les obstacles du voyage et les conditions difficiles des pays d’accueil, se transforme en un retour à la case départ, souvent synonyme de honte et de précarité.

Ce drame humain met en évidence la nécessité d’une véritable politique d’accompagnement pour ces jeunes en quête d’un avenir meilleur. Il est temps de leur offrir des alternatives viables, afin que le rêve du Teki ne se transforme plus en cauchemar.

Par: Colylamine

Redaction: Dakmedina.com