L’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) est en pleine restructuration, une démarche qui s’accompagne de licenciements massifs. La direction, sous la houlette de Cheikh Mamadou Abiboulaye Dieye, justifie ces mesures par un sureffectif hérité d’un recrutement excessif entre 2022 et 2024, pesant lourdement sur les finances de l’entreprise. Face à cette situation, le Syndicat des Travailleurs des Aéroports du Sénégal (SYTAS) dénonce une décision arbitraire et plaide pour des solutions alternatives.

_Un sureffectif devenu un fardeau financier_

Lors d’un point de presse à Dakar, le Directeur Général de l’AIBD a annoncé la poursuite des suppressions de postes, amorcées après son arrivée en mai 2024. Avec 938 employés à l’époque, l’effectif a été réduit à 872 agents, mais la rationalisation se poursuivra pour garantir la viabilité de l’aéroport. Dieye met en avant une gestion inefficace et des charges inutiles ayant fragilisé l’entreprise, affirmant que les licenciements seront menés avec équité et accompagnés d’indemnités et de dispositifs de reconversion.

_Le SYTAS vent debout contre les licenciements_

Opposé à cette restructuration, le SYTAS fustige une décision précipitée qui menace des centaines de familles. Réuni en congrès extraordinaire, le syndicat propose des alternatives pour éviter un drame social, notamment le redéploiement du personnel vers les aéroports de Saint-Louis et Ziguinchor, la relance de projets structurants comme le Centre de Maintenance Aéronautique et Aéroville, ainsi que la valorisation du patrimoine foncier de l’AIBD SA.

_Vers un bras de fer social ?_

Alors que la direction campe sur sa position, le SYTAS exige des négociations immédiates pour éviter une crise sociale. Le risque de perturbations à l’aéroport grandit, et l’issue de ce conflit dépendra de la capacité des parties à trouver un compromis entre impératifs économiques et maintien des emplois.

Par: Colylamine

Rédaction: Dakmedina.com