AMADOU HOTT : VERS UNE BAD PLUS INDÉPENDANTE ET TOURNÉE VERS LE SECTEUR PRIVÉ
mars 16, 2025
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Candidat à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), Amadou Hott ambitionne de repositionner l’institution en réduisant sa dépendance aux financements publics et en attirant davantage
Candidat à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), Amadou Hott ambitionne de repositionner l’institution en réduisant sa dépendance aux financements publics et en attirant davantage d’investissements privés. Ancien ministre de l’Économie du Sénégal et ex-vice-président de la BAD, il mise sur son expérience en finance internationale pour relever ce défi.
Hott met en avant son expertise dans la structuration de financements complexes, notamment à travers des projets comme Desert to Power. Toutefois, certains lui reprochent une approche trop technocratique et un manque d’ancrage dans les réalités locales. Face à ces critiques, il défend une vision pragmatique axée sur l’efficacité et la mise en œuvre de projets concrets.
S’il est élu, ses priorités incluront la mobilisation de capitaux privés pour financer les infrastructures africaines, la réduction de la prime de risque du continent et la transformation économique à travers l’industrialisation. Il plaide également pour une meilleure intégration de l’Afrique dans l’économie mondiale, sans dépendre d’un seul bloc d’influence.
Convaincu que l’Afrique doit s’appuyer sur ses propres ressources, il prône une meilleure gestion des richesses locales, notamment via les fonds souverains et la mobilisation du capital privé africain. S’inspirant du modèle de Singapour, il veut favoriser un environnement propice à l’essor des entreprises.
Enfin, concernant le Sénégal, Hott estime que la gestion des revenus pétroliers et gaziers doit s’inscrire dans une vision à long terme. Il soutient l’actuelle transparence budgétaire et les réformes engagées par Bassirou Diomaye Faye pour redresser les finances publiques.