La loi d’amnistie adoptée le 6 mars 2024 continue de susciter de vifs débats et controverses au Sénégal, alimentant les soubresauts dans l’espace public.
Le 27 mars 2025, lors d’une conférence de presse à Dakar, le Collectif des familles des victimes a une nouvelle fois exprimé son rejet catégorique de cette loi, un an après son adoption.

En effaçant les poursuites liées aux violences politiques entre 2021 et 2024, cette loi est perçue par le collectif comme un obstacle majeur à la justice et à la vérité. « Nous ne demandons rien d’autre que la justice pour nos enfants, nos frères et nos maris, tués ou disparus lors de ces violences », a déclaré un membre du groupe, soulignant que la loi constitue un « déni de justice » qui empêche d’établir les responsabilités.

Cette position est largement partagée par plusieurs organisations de défense des droits humains, qui dénoncent l’impunité qu’engendre cette loi et les risques qu’elle fait peser sur la paix sociale en facilitant potentiellement de nouvelles violences.

Le Collectif a également exprimé ses préoccupations face à l’apparition de groupes se réclamant des victimes, mais accusés d’exploiter leur cause à des fins personnelles. « Il est inadmissible que certains créent des collectifs pour s’enrichir », ont-ils déploré, appelant à une vigilance renforcée et à la transparence.

Malgré ces obstacles, le Collectif des familles des victimes demeure déterminé à poursuivre son combat pour que justice soit rendue, dans l’espoir que leurs proches puissent enfin « reposer en paix ».

Par: Colylamine
Rédaction: Dakmedina.com