L’espace médiatique sénégalais est de plus en plus marqué par des échanges virulents, où la frontière entre critique et invective s’amenuise. La récente controverse autour des déclarations de Badara Gadiaga en est une nouvelle illustration, ravivant le débat sur la violence verbale dans l’arène publique.

Invité de l’émission Encore sur la 2STV, le député Guy Marius Sagna a été amené à s’expliquer sur ses propres déclarations passées, notamment lorsqu’il accusait l’ancien président Macky Sall et certains de ses ministres de mensonge. Confronté à cette mise en parallèle avec les propos de Badara Gadiaga, il a tenu à nuancer la comparaison.

« Mon tu mens n’a rien à voir avec les propos de Badara Gadiaga », a-t-il affirmé, justifiant ses accusations en rappelant que les faits dénoncés à l’époque avaient été confirmés par la Cour des comptes. Il a également évoqué le climat houleux de l’Assemblée nationale, où, selon lui, les insultes proférées à son encontre l’avaient poussé à réagir. « Les députés de la majorité d’alors s’en prenaient à ma famille, à mon enfant. Sans ces attaques, je n’aurais pas réagi ainsi », a-t-il expliqué.

Au-delà de sa propre défense, Guy Marius Sagna a dénoncé l’emballement médiatique autour de cette affaire. Pour lui, cette polémique détourne l’attention des véritables défis du pays : « Nous faisons face à des problèmes bien plus graves comme la dette et les enjeux monétaires. Ce débat ne mérite pas une telle ampleur. »

Cette controverse souligne une tendance inquiétante : la radicalisation du discours public, où les attaques personnelles prennent souvent le pas sur les débats de fond. Une dérive qui interroge sur l’évolution du climat politique et médiatique au Sénégal.

Par: Colylamine
Rédaction: Dakmedina.com