Quand la déception du Président devient la nôtre TeulléFép #TeulléPartout
avril 6, 2025
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Le 4 avril, face à la presse, le président Bassirou Diomaye Faye s’est dit « déçu » par la persistance de l’émigration clandestine. Il s’attendait, dit-il, à une
Le 4 avril, face à la presse, le président Bassirou Diomaye Faye s’est dit « déçu » par la persistance de l’émigration clandestine. Il s’attendait, dit-il, à une accalmie, rien qu’avec son arrivée au pouvoir. Une déclaration qui révèle une grave déconnexion avec la réalité. Qui peut croire qu’un simple changement de régime suffirait à apaiser une jeunesse sans emploi, sans perspective, sans avenir ?
Depuis un an, aucune mesure concrète n’a été prise pour retenir ces jeunes. Pire encore, la seule innovation proposée fut la mise en place d’un numéro vert pour signaler les départs clandestins… contre récompense. Une politique de délation, comme si surveiller ses voisins allait freiner l’exil. Et aujourd’hui ? Toujours rien. Aucun projet structurant, aucune offre claire, aucun cap pour créer des alternatives à l’exode.
À la place, des leçons de morale. Le Président invite les jeunes à “s’inspirer des citoyens des pays développés”. Mais ces pays ont bâti leur avenir grâce à des États qui ont investi dans l’éducation, l’industrie, la recherche. Pas avec des discours creux.
En mars déjà, je dénonçais cette stratégie de l’attente et du flou : « Une nouvelle politique nationale de l’emploi est en réflexion », nous disaient-ils un an après l’élection. Un an après ! Pas un plan, pas une réforme, juste… une réflexion
Le régime observe, commente… mais n’agit pas. Et pendant ce temps, les jeunes continuent de prendre la mer.