STADE Léopold Sédar Senghor : L’État serre la vis face au désordre urbain
avril 23, 2025
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_En prélude à sa réouverture prévue en avril 2025, le Stade Léopold Sédar Senghor fait l’objet d’une vaste opération de déguerpissement pour restaurer l’ordre autour d’une infrastructure longtemps
_En prélude à sa réouverture prévue en avril 2025, le Stade Léopold Sédar Senghor fait l’objet d’une vaste opération de déguerpissement pour restaurer l’ordre autour d’une infrastructure longtemps asphyxiée par l’incivisme et l’anarchie ambiante._
Le retour à la vie du Stade Léopold Sédar Senghor ne se limitera pas à sa rénovation intérieure. L’État a engagé, depuis ce week-end, une opération de grande envergure pour assainir son environnement immédiat. Garages clandestins, gargotes insalubres, bars improvisés, parkings sauvages et gares routières informelles pullulaient autour de ce monument du sport sénégalais, transformant ses abords en une zone de non-droit.
Pendant des années, cette icône de la coopération sénégalo-chinoise a été abandonnée à un désordre urbain toléré, voire banalisé, par une partie de la population. « L’espace extérieur fait partie intégrante du stade », rappelle Youssoupha Sy, directeur de l’infrastructure, soulignant que son aménagement est un préalable à toute homologation officielle. Autrement dit : pas de matches internationaux sans propreté ni sécurité.
Ce déguerpissement, supervisé par les forces de l’ordre, des responsables du stade et la coordination du cadre de vie, vise à installer un dispositif de sécurité permanent et à réaménager les parkings. Une démarche nécessaire, mais révélatrice d’un mal plus profond : l’indiscipline chronique face aux biens publics. Malgré les multiples avertissements, nombre d’occupants illégaux ont ignoré les sommations.
« Le déguerpissement n’est pas un caprice, mais une exigence de qualité et de sécurité », tranche un ingénieur mobilisé sur le chantier. Pour lui, comme pour les autorités, l’heure est venue de faire respecter les normes, dans un pays où l’occupation anarchique des espaces publics reste un fléau.
Avec cette opération, les autorités espèrent rendre au Stade Senghor son statut d’infrastructure de référence, capable d’accueillir à nouveau des événements sportifs et culturels d’envergure. Mais au-delà des murs et des pelouses rénovés, c’est l’attitude des citoyens face au bien commun qui doit évoluer. Car aucun édifice, aussi moderne soit-il, ne résistera à l’indifférence et à l’incivisme.