L’ancien président sénégalais Macky Sall, retiré du pouvoir depuis avril 2024, nourrit l’ambition de briguer le poste de Secrétaire général des Nations unies à l’issue du mandat d’António Guterres, prévu pour s’achever en décembre 2026.

Bien que sa candidature ne soit pas encore officielle, plusieurs sources diplomatiques citées notamment par Africa Intelligence , confirment qu’il mène des tractations discrètes pour rallier des soutiens internationaux. Macky Sall aurait évoqué cette ambition en mars dernier avec Emmanuel Macron lors d’un entretien confidentiel à Paris. Le président français ne se serait pas opposé à une telle perspective, qu’il aurait même envisagée dans le passé comme issue honorable à la renonciation de Macky Sall à un troisième mandat.

Installé à Marrakech, l’ancien chef de l’État s’emploie à soigner son image internationale, s’appuyant sur son passage à la tête de l’Union africaine (2022-2023), sa posture dite équilibrée sur le conflit russo-ukrainien et sa récente direction du Global Center on Adaptation.

Mais plusieurs obstacles pèsent sur sa trajectoire. D’abord, la tradition de rotation géographique pourrait favoriser cette fois un candidat d’Amérique latine. Surtout, ses relations tendues avec le nouveau pouvoir sénégalais, incarné par le président Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, pourraient compromettre un soutien national pourtant jugé crucial dans ce type de candidature. Des poursuites judiciaires à son encontre ont même été évoquées.

Malgré ces freins, l’entourage de Macky Sall assure que des discussions sont en cours pour aplanir les différends avec Dakar, et rappelle que d’autres candidats dans le passé ont su composer avec des contextes internes difficiles.

Par: Colylamine
Rédaction: Dakmedina.com