JOOLA : 23 ANS APRÈS, LA MÉMOIRE FACE À NOS PROPRES DÉRIVES
- septembre 26, 2025
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Le 26 septembre 2002 reste une date gravée dans la chair du Sénégal. Ce soir-là, le ferry Le Joola sombrait au large des côtes gambiennes, entraînant dans les
Le 26 septembre 2002 reste une date gravée dans la chair du Sénégal. Ce soir-là, le ferry Le Joola sombrait au large des côtes gambiennes, entraînant dans les
Le 26 septembre 2002 reste une date gravée dans la chair du Sénégal. Ce soir-là, le ferry Le Joola sombrait au large des côtes gambiennes, entraînant dans les profondeurs plus de 1 800 vies humaines. Vingt-trois ans après, la douleur demeure intacte, mais la question essentielle, elle, reste entière : avons-nous réellement retenu la leçon de cette tragédie ?
Chaque année, les commémorations rappellent l’ampleur de ce drame, l’un des plus grands naufrages civils de l’histoire mondiale. Mais au-delà des larmes et des discours, le souvenir du Joola devrait surtout nous inviter à un examen de conscience. Car les mêmes causes qui avaient conduit au naufrage :surcharge, négligence, indiscipline, banalisation du risque persistent encore aujourd’hui dans bien des aspects de notre quotidien.
Le Joola n’est pas seulement une catastrophe maritime : il est le symbole d’un mal collectif. Nous vivons trop souvent dans l’à-peu-près, dans le contournement des règles, dans le refus de la discipline et de la rigueur. Sur nos routes, dans nos marchés, dans nos administrations, l’indifférence et le laxisme continuent de dicter la marche. Et comme l’histoire le démontre, ces attitudes conduisent toujours aux mêmes effets : le désastre.
Honorer la mémoire des victimes ne peut se réduire à des gerbes de fleurs. C’est un engagement à transformer nos comportements, à replacer la responsabilité et la discipline au cœur de la vie collective.
Le naufrage du Joola doit rester une alerte permanente, une boussole qui nous rappelle que la négligence, lorsqu’elle devient une habitude, finit par coûter des vies.
Vingt-trois ans après, il ne s’agit plus seulement de se souvenir, mais de changer. Car oublier les leçons du passé, c’est préparer les tragédies de demain.
Par: Colylamine
Redaction: Dakmedina.com