10 October 2025
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MACKY SALL, LA CONTRE-ATTAQUE DE LA TRANSPARENCE

  • octobre 8, 2025
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Alors que la polémique enfle autour d’une prétendue « dette cachée », Macky Sall refuse d’endosser le rôle du coupable silencieux. L’ancien président du Sénégal sort du silence,

MACKY SALL, LA CONTRE-ATTAQUE DE LA TRANSPARENCE

Alors que la polémique enfle autour d’une prétendue « dette cachée », Macky Sall refuse d’endosser le rôle du coupable silencieux. L’ancien président du Sénégal sort du silence, mobilise ses avocats et réclame la vérité des chiffres. Objectif : laver son honneur, défendre son héritage économique et reprendre le contrôle du récit.

L’affaire de la « dette cachée » secoue la scène politique et financière du pays depuis plusieurs mois. Mais pour Macky Sall, il est temps de séparer le vrai du faux. Dans une lettre officielle datée du 7 octobre 2025, adressée au ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, l’ancien chef de l’État réclame la transmission complète du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF). Ce rapport, remis à la Cour des comptes en septembre 2024, demeure jusqu’ici inaccessible aux anciens responsables de son régime. Or, selon lui, il est essentiel pour « faire la lumière sur la situation réelle des finances publiques » entre 2019 et 2024 et dissiper tout soupçon de manipulation comptable.

Cette démarche s’inscrit dans une offensive juridique soigneusement préparée. Pour mener la bataille, Macky Sall s’est entouré d’une équipe internationale d’avocats et d’experts financiers, coordonnée par le bâtonnier Me Pierre-Olivier Sur. Leur mission : démontrer la régularité de la gestion de la dette, déconstruire les accusations et préserver l’image d’un régime souvent vanté pour sa discipline budgétaire.

Au-delà du droit, l’ancien président engage une bataille politique et morale. Il veut rappeler que la transparence n’est pas un slogan, mais une exigence de gouvernance. « Fini les spéculations, place aux preuves », semble-t-il dire à ceux qui tentent de noircir son bilan. Dans un contexte où la parole publique se nourrit de rumeurs, Macky Sall choisit le terrain des faits et des institutions.

Mais cette quête de clarification n’est pas sans risque. Si le rapport de l’IGF confirme la régularité de la gestion, il en sortira renforcé, légitimé par la vérification des faits. En revanche, si des zones d’ombre persistent, c’est tout un pan de son magistère qui sera réinterrogé au-delà des chiffres, jusqu’à la crédibilité politique de son ère.

Macky Sall joue donc une partie à haut enjeu : celle où la vérité comptable devient une bataille politique, et où la transparence, souvent invoquée par les successeurs, pourrait bien devenir son arme la plus redoutable.

Car au fond, cette affaire dépasse la personne de Macky Sall.
Elle pose une question plus vaste : celle de notre rapport collectif à la vérité, à la responsabilité et à la mémoire des gouvernances.
Dans cette guerre des bilans, ce ne sont pas les anciens présidents qui tranchent,
mais la confiance du peuple.

Par: Colylamine
Redaction: Dakmedina.com

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