Depuis que les dissensions entre le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko se sont installées au sommet de l’État, un homme semble s’être érigé en tireur embusqué : le député Cheikh Bara Ndiaye. Chaque jour, ses déclarations fusent, plus bruyantes les unes que les autres, comme pour combler le vide politique d’un duo exécutif fragilisé par des divergences devenues publiques.

Dernier épisode en date : l’attaque frontale visant Maïmouna Ndour Faye, patronne de la 7TV, que le député accuse d’avoir bénéficié d’un passeport diplomatique et d’être chargée “d’entretenir les hommes politiques” de la coalition Diomaye Président. Une sortie qui a immédiatement provoqué la réplique de l’intéressée, déterminée à déposer plainte pour diffamation.

Face à cette escalade verbale, l’ancien parlementaire Babacar Gaye a jugé nécessaire de recadrer publiquement le député. Dans une mise au point limpide, il rappelle que l’immunité parlementaire n’est ni un bouclier d’impunité, ni une licence pour dire tout et n’importe quoi. En cas de flagrant délit, de matière civile ou pour tout ce qui n’entre pas directement dans ses fonctions, Cheikh Bara Ndiaye reste “un justiciable comme les autres, même en pleine session parlementaire”.

Au moment où l’État tente d’éteindre les braises d’un malaise institutionnel, les salves répétitives de Cheikh Bara Ndiaye ajoutent du tumulte à la confusion, brouillant un peu plus le paysage politique. Reste à savoir jusqu’où ira ce franc-tireur qui, depuis quelques temps, tire sur tout ce qui bouge.

Par: Colylamine
Rédaction: Dakmedina.com