Polluants Organiques Persistants et Huiles Usagées: Le Sénégal affine son arsenal juridique pour mieux protéger les écosystèmes
mai 16, 2024
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Les textes régissant la gestion des Polluants Organiques Persistants et les Huiles Usagées ont été renforcés. Plus de 35 participants à cette réflexion ont proposé des recommandations au
Les textes régissant la gestion des Polluants Organiques Persistants et les Huiles Usagées ont été renforcés. Plus de 35 participants à cette réflexion ont proposé des recommandations au cours d’un atelier de deux jours à Dakar.
Le Sénégal va désormais disposer de textes juridiques spécifiques et nouveaux sur les Polluants Organiques Persistants ( POP). C’est ce qui est ressorti d’un travail de validation organisé les 02 et 03 Mai 2024 à la Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés (Deec). Il s’agit pour la plupart des Services techniques de l’Etat, du Privé, de la Presse et d’Organisation Non Gouvernementale qui capitalisent une certaine expérience de se pencher sur les textes.
« Présidé par le Directeur de la Direction de l’Environnement et des Etablissement Classes (Deec), il a été question d’examiner le projet de décret relatif à la santé humaine et l’environnement contre les Polluants Organiques Persistants POPs) en suivant une démarche méthodologique proposée par la cellule juridique et validée par l’ensemble des participants », lit-on dans le rapport de synthèse parvenu à la rédaction.
Au cours de l’atelier, le texte en question a été présenté par Monsieur Boniface de la Cellule Juridique. Auparavant le Directeur est revenu sur l’enjeu des POPs, leurs dangers sur la santé humaine, sur l’environnement et sur la biodiversité de façon générale. Par ailleurs, il a plaidé pour la préservation de l’environnement et la sauvegarde de la biodiversité. Le regard apporté par les différents participants a permis d’améliorer le texte avec la prise en compte des remarques, des suggestions et des amendements. « En définitive, un travail de qualité est opéré afin de fournir un document de qualité pour une meilleure gestion des Polluants Organiques Persistants (POPs). Le décret a été validé sous réserve de l’intégration de l’ensemble des propositions faites par les différents participants », indique le document parvenu à la rédaction.
L’arrêté fixant les conditions de gestion des huiles. Notons que le Sénégal dispose d’un arrêté interministériel portant gestion des huiles usagées depuis 2007. Mieux, le Ministère en charge de l’Environnement et de la Transition Ecologique dans le cadre du projet PGSENPA a décidé de se doter en 2024 d’un nouvel arrêté qui abrogera celui de 2007.
« Un arrêté aussi important, venu à son heure vue la problématique de la gestion des huiles usagées au Sénégal et les dangers qui peuvent en découlés avec notamment l’implication des charretiers collecteurs, des déversements dans le sol, dans les eaux de surface, les eaux souterraines et dans les caniveaux etc », ont souligné les participants.
Selon Aita Sarr Séck, conseillère technique du directeur de la Deec : « Ces textes contraignants élaborés en parfaite harmonie avec la Convention de Bale, celle de Bamako, de Rotterdam et de Stockholm … sur les déchets dangereux et les produits chimiques dont le Sénégal a signées et adoptées, vise le renforcement de la règlementation nationale en vigueur. Ainsi, le Sénégal va désormais disposer de textes juridiques spécifiques et nouveaux sur les POP et les huiles usagées ».
Dans son intervention, le Directeur de l’Environnement et des Etablissements classés s’est appesanti sur l’enjeu des polluants organiques persistants (POP), leurs dangers sur la santé humaine, sur l’environnement et sur la biodiversité de façon générale. C’est pour cela qu’il a invité toute la population à œuvrer pour la préservation de l’environnement et à la sauvegarde de la biodiversité afin que tous les êtres vivants puissent évoluer dans un cadre de vie épanouissant.
Pendant 2 jours les 35 participants venus des Services techniques de l’Etat, du Privé, et d’Organisation Non Gouvernementale qui capitalisent une certaine expérience dans ce domaine comme « Pesticide Africa Network », ont échangé dans une démarche méthodologique et scientifique avec comme but d’avoir les textes appropriés et efficaces.
A la fin des travaux, les textes ont été validés sous réserve de l’intégration des propositions qui seront faites par un comité restreint de la Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés (Deec). Les responsables de la Deec soutiennent que l’entrée en vigueur et l’application stricte de cette règlementation pourraient contribuer à la sauvegarde de l’environnement, à la préservation de la santé humaine de la population, à la protection de la biodiversité contre les menaces émanant des (Pops) et des huiles usagées. Ce travail a été fait dans le cadre du Projet de Gestion de la Santé Environnementale et la Pollution en Afrique (PGSENPA).