Clap de fin pour la 32ème édition du Festival international de Jazz de Saint-Louis
mai 22, 2024
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Les rideaux sont tombés, avant-hier, sur la 32ème édition du Festival international de jazz de Saint-Louis. La ville a, pendant cinq jours, vibré au rythme du jazz, folk,
Les rideaux sont tombés, avant-hier, sur la 32ème édition du Festival international de jazz de Saint-Louis. La ville a, pendant cinq jours, vibré au rythme du jazz, folk, sabar… À côté des concerts « in », se sont tenues, d’autres activités, comme les « off », le défilé des voitures anciennes « Takussanu Ndar » ou les projections de film.
SAINT-LOUIS – La 32ème édition du Festival international de jazz de Saint-Louis a vécu. La ville tricentenaire a été, pendant 5 jours, le centre de l’attention des amoureux de la musique, le jazz en particulier. Trente-un artistes se sont relayés sur les scènes des concerts « in » et « off ».
Les concerts à la place Baya Ndar ont tenu leurs promesses. Les festivaliers se sont, par exemple, laissés emporter par la prestation des Américains Denise King et John Shannon. Debout, téléphones portables allumés, le public se balançait en se laissant bercer par la voix de Denise King. Plusieurs musiciens ont, à la fin de leurs prestations, fait part de leur joie d’avoir participé à cette édition du Festival de jazz. Pour le compositeur Raphaël Panier, qui a été accompagné sur scène par le groupe de percussionnistes conduit par l’artiste Khadim Niang, il s’agit d’un rêve qui se réalise. « C’était un moment incroyable, magique pour moi, il s’est passé des choses musicales exceptionnelles sur scène. Il y a eu vraiment un dialogue sabar et improvisation jazz et ça c’était la grande nouveauté. On a joué avec les sabars, des tabalas pour rendre hommage à Doudou Ndiaye Rose et à des saxophonistes américains comme John Coltin, Kolman », a dit Raphaël Panier.
Pour le saxophoniste camerounais Alain Oyono, il s’agit d’une première. « J’ai eu l’opportunité avec le groupe Findifeer de pouvoir m’exprimer dans ce cadre du Festival de jazz de Saint-Louis. Je suis très honoré. J’ai tellement voulu jouer après 10 ans au Sénégal, je réalise mon rêve avec les membres du groupe et je suis heureux », s’est-il réjoui.
Lors de ce festival, les concerts « off » se sont tenus à partir de minuit. Ceux-ci succédaient à ceux tenus à la place Baya pour permettre aux festivaliers de continuer à savourer la musique jusqu’au bout de la nuit. Sur la scène de l’esplanade du Festival installée à la capitainerie du port, se relayaient des artistes à l’image du jeune talent saint-louisien Tex, le groupe féminin « Defmaa Maadef » ainsi que le chanteur Dady Thioune.
Activités parallèles
Le Festival international de jazz de Saint-Louis, ce n’était pas seulement les concerts. Plusieurs activités culturelles se sont tenues dans la ville tricentenaire comme la projection, dimanche 19 mai, du film documentaire « Jigueen ni, la voie des femmes », réalisé par Adrien Cotonat. L’Institut français de Saint-Louis a également accueilli plusieurs activités dans le cadre de la 32ème édition du Festival international de jazz de Saint-Louis. Dans le même temps, au prytanée militaire de Saint-Louis, s’est tenue, le samedi 18 mai, un masterclass organisé par l’association Jam Jazz avec la participation d’enfants de troupe et d’autres musiciens. Le « Takussanu Ndar » a été aussi une grande attraction pour les festivaliers et les saint-louisiens qui ont pu assister au défilé de voiture ancienne et de calèches. Un carnaval avec une procession de signares, de faux lions au rythme des percussions et d’une fanfare. À côté de la scène de la place Baya, était hissé le village du festival. Une foire qui a accueilli plusieurs exposants, dont la plupart sont des entrepreneurs saint-louisiens. Des tissus aux objets d’art en passant par les bijoux, les tenues africaines, les produits cosmétiques et alimentaires, les visiteurs ont eu la possibilité d’emporter des souvenirs. Des petits commerces se sont également développés aux alentours permettant aux vendeurs de profiter du moment pour faire des bénéfices.
Le Secrétaire d’État à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique a salué la tenue d’un festival devenu « patrimoine national et international ». Bacary Sarr a exprimé la volonté de l’État du Sénégal d’accompagner les organisateurs de ce Festival.