Avec une croissance projetée à 9,8 %: Le Sénégal, locomotive du continent, selon un rapport de la Banque africaine de Développement
juin 1, 2024
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La Banque africaine de développement (Bad) a dévoilé, hier, ses Perspectives économiques pour le continent dans le cadre de ses Assemblées annuelles tenues à Nairobi, au Kenya. Avec
La Banque africaine de développement (Bad) a dévoilé, hier, ses Perspectives économiques pour le continent dans le cadre de ses Assemblées annuelles tenues à Nairobi, au Kenya. Avec une croissance projetée à 9,8 % (7,1 % pour le Fmi), le Sénégal devrait enregistrer l’un des taux de croissance les plus élevés sur le continent.
Seydou KA (Envoyé spécial au Kenya)
NAIROBI- La croissance du Pib réel de l’Afrique devrait atteindre 3,7 % en 2024 et se consolider à 4,3 % en 2025. C’est ce qui ressort du rapport sur les Perspectives économiques de la Banque africaine de développement (Bad) dévoilé, hier, à Nairobi (Kenya), dans le cadre des Assemblées annuelles de l’institution. Cette progression ferait de l’Afrique la deuxième région la plus dynamique au monde en termes de croissance du Pib après l’Asie. Selon le rapport, en 2024, 40 économies afficheront une croissance supérieure par rapport à l’année 2023. Pour 17 d’entre elles, la croissance projetée devrait dépasser 5 % en 2024, tandis qu’en 2025, ce nombre pourrait passer à 24 suite à une accélération du rythme de la croissance. « Au Sénégal, la révision à la hausse de la croissance pour 2024 reflète l’augmentation des recettes d’exportation résultant de l’accroissement de la production de gaz naturel et de pétrole brut qui a suivi l’achèvement des phases clés de deux grands projets d’hydrocarbures », indique le rapport. Si les économies africaines ont fait preuve d’une résilience remarquable face à des chocs multiples, leur transformation structurelle a été lente et inégale, nuance Kevin Urama, l’économiste en chef de la Banque africaine de développement. Alors que le Pib réel total de l’Afrique a affiché une croissance moyenne de 3,8 % par an au cours des quatre décennies précédant la période de la Covid-19, seulement dépassée par l’Asie en développement, la croissance du Pib par habitant a constamment enregistré l’un des taux les plus lents du monde depuis les années 1980, souligne le rapport. Selon les auteurs du document, un moyen prometteur d’améliorer la productivité agricole consiste à créer des zones spéciales de transformation agro-industrielle (Agropoles), dont la Banque a été le pionnier à travers le continent…