23 December 2024
A la une Actualités Politique

ASSISES DE LA JUSTICE L’état des lieux du service public de la justice

  • juin 4, 2024
  • 0

Date : Mardi 28 mai 2024Lieu : Centre International de Conférence Abdou Diouf (CICAD)ASSISES DE LA JUSTICEEDITION 2024 GREFFEMai 2024 2Table des matièresINTRODUCTION : ………………………………………………………………………………3Section 1. L’état des

ASSISES DE LA JUSTICE L’état des lieux du service public de la justice

Date : Mardi 28 mai 2024
Lieu : Centre International de Conférence Abdou Diouf (CICAD)
ASSISES DE LA JUSTICE
EDITION 2024 GREFFE
Mai 2024 2
Table des matières
INTRODUCTION : ………………………………………………………………………………3
Section 1. L’état des lieux du service public de la justice……………………………5
Sous-section I. Les problèmes liés à la gestion et à l’administration des
greffes………………………………………………………………………………………………5
Sous-section II : … et leurs conséquences sur l’accès à la justice ……………….6
Section 2. Les défaillances relatives à la sécurité et l’hygiène dans les
juridictions …………………………………………………………………………………………7
Section 3. Recommandations ……………………………………………………………….7
« Ce document est une œuvre inclusive de toutes les entités du greffe (syndicats, amicales
et associations) »
ASSISES DE LA JUSTICE
EDITION 2024 GREFFE
Mai 2024 3
INTRODUCTION :

« Si la justice périt, la vie humaine sur terre a perdu son sens. »
Cette assertion d’Emmanuel KANT à elle seule, démontre l’importance de la justice dans
nos sociétés. Au Sénégal, le service public de la justice a connu dernièrement des remous
qui ont profondément altéré la perception que les justiciables se font d’elle. Les questions
relatives à la justice sont devenues des sujets préoccupants qui animent bien des débats.
Les grèves cycliques des travailleurs de la justice, la gestion des carrières, l’organisation et
le fonctionnement, l’indépendance entre autres. L’institution judiciaire sénégalaise se porte
mal. La justice n’a plus les moyens de remplir son rôle et fait l’objet de remises en question
multiples. Son état de délabrement avancé est formel. Elle ne parvient plus à exercer ses
missions dans des conditions satisfaisantes. Après des décennies de dégradation, un point
de rupture semble avoir été atteint à l’occasion de la période 2021- 2023 avec des règlements
de compte politiques et d’autres événements dans la gestion desquels la justice a joué un
rôle central. Tous les professionnels qui concourent à son fonctionnement quotidien font part
de leur profond malaise. De leur côté, les justiciables ne lui accordent qu’un crédit limité.
L’institution paraît grippée. Pour beaucoup, elle serait en lambeaux.
La crise de la justice, puisqu’il s’agit de cela, se produit dans un contexte de défiance
généralisée envers les institutions. Le cadre de cette défiance est celui d’une société en plein
bouleversement, incarnée par une jeunesse assoiffée de liberté, d’équité et de
responsabilités. Cette société porte en elle de nouvelles peurs et de nouveaux risques : le
terrorisme, le changement climatique, les désordres résultant de richesses mal réparties
poussant les citoyens à braver la mer dans l’espoir d’atteindre un eldorado incertain. Dans
ce contexte, affleurent des tentations de remise en cause de l’État de droit patiemment
construit au cours d’une histoire tourmentée.
Face à cette situation, l’attente de justice demeure paradoxalement forte de la part des
citoyens. La Justice fait à la fois l’objet de fortes attentes, souffre d’un déficit de confiance,
est estimée trop lente, trop chère, incompréhensible et inégalitaire. L’usager éprouve le
sentiment de n’avoir pas pu se défendre devant le juge, fustige la lenteur du règlement de
son litige, et crie son incompréhension de la procédure. Les demandes d’amélioration portent
principalement sur l’information, le coût, la compréhension des décisions et l’accès au juge.
Au-delà des seuls délais, les conditions dans lesquelles la justice est rendue ne sont plus
acceptables : les outils et les infrastructures informatiques sont insuffisants ou obsolètes, la
collégialité recule du fait de l’insuffisance des magistrats laissant craindre à terme que les
décisions rendues soient de moindre qualité. Par ailleurs, les décisions de justice, qu’il
s’agisse des juridictions pénales, sociales, civiles et commerciales, sont exécutées avec
retard. Il en résulte un décalage problématique entre la condamnation et l’exécution de la
peine nuisible à la prévention de la récidive et de l’auto-justice. Sans compter que la
responsabilité de l’État est de plus en plus engagée pour cause les délais excessifs de
jugement, principale raison des longues détentions et du surpeuplement carcéral, ou encore
des conditions de détention indignes. Tout cela nourrit la défiance à l’égard de la justice et
affaiblit son autorité.
ASSISES DE LA JUSTICE
EDITION 2024 GREFFE
Mai 2024 4
C’est sans doute la raison pour laquelle, lors de son adresse à la nation, le Président de
la République, son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, n’a pas manqué
d’appeler aux assises de la justice en ces termes: «…pour redorer le blason de la justice, lui
redonner le prix qu’elle mérite et la réconcilier avec le peuple au nom duquel elle est rendue,
j’entends organiser des assises regroupant les professions du métier (magistrats, avocats,
huissiers, greffiers et autres auxiliaires de justice), les professeurs d’université et les citoyens
pour identifier des pistes de solution aux problèmes de la justice…».
1
En effet, le Greffe est le service composé d’un personnel dit judiciaire que sont les
administrateurs des greffes, les greffiers, les interprètes judiciaires, des secrétaires,
interprètes et d’un personnel administratif assurant le bon fonctionnement des juridictions.2
Outre une fonction d’encadrement des agents d’exécution, les greffiers sont responsables
du bon déroulement de la procédure et de l’authenticité des actes établis par
les magistrats au cours du procès. A ce titre, ils accueillent et informent les parties, veillent
au respect des délais, dressent les procès-verbaux, rédigent certaines décisions, assistent
le juge au respect du formalisme et à l’authenticité des actes juridictionnels. Sans le Greffe,
il n’y a point de service public de la justice ; il en est la porte d’entrée et de sortie.
En dépit de son rôle et de sa responsabilité dans la distribution de la justice, le Greffe
éprouve un sentiment de manque de reconnaissance et de considération à sa juste valeur
au sein de l’institution judiciaire.
Pour un service public de la justice performant et efficace, il est judicieux de procéder à un
diagnostic sans complaisance de la justice avant de s’atteler aux recommandations.

1 Discours du 03 avril 2024 du Président de la République
2 Lettre de politique sectorielle du Ministère de la justice 2018-2022
ASSISES DE LA JUSTICE
EDITION 2024 GREFFE
Mai 2024 5
Section 1. L’état des lieux du service public de la justice
3 Lettre de politique sectorielle du Ministère de la justice 2018-2022 page 12
Cette étape portera essentiellement sur les conditions d’organisation, de
fonctionnement des greffes et à l’accès à la justice.
Sous-section 1. Les problèmes liés à la gestion et à
l’administration des greffes…
Les problèmes sont nombreux et variés. Il s’agit généralement des constats cidessous :

  1. Insuffisance des effectifs du greffe (Administrateurs de greffe, greffiers, interprètes
    judiciaires, secrétaires de greffes et parquets, archivistes, personnel de saisie) ;
  2. Déséquilibre dans les juridictions du ratio greffiers/magistrats (472 greffiers pour
    542 magistrats). Les standards internationaux préconisent un ratio de trois (03)
    greffiers pour un (01) magistrat alors que dans certaines juridictions sénégalaises,
    il tourne autour d’un greffier pour un magistrat 3
    ;
  3. Absence ou insuffisance de formation du personnel judiciaire ;
  4. Absence d’organigramme-type dans les juridictions plus particulièrement dans les
    services des greffes ;
  5. Non-régularisation de la situation des Administrateurs de Greffe depuis 2014
    conformément à la hiercharchie A
    1
    ;
  6. Fuite des cerveaux au niveau du greffe : pour exemple la Promo 2012-2014 a connu
    des départs de l’ordre de 46% soit 23 sur un effectif de 50 ;
  7. Non-implication des acteurs du greffe dans la conception, la mise en œuvre et la
    conduite des programmes et les projets du Ministère de la Justice ;
  8. Défaut de prise en charge réelle des besoins de formation des Administrateurs des
    greffes, greffiers (absence de renforcement de capacité et de mise à niveau des
    greffiers, partage d’expériences avec les greffes des autres pays et de partenariat) ;
  9. Gestion des crédits (insuffisance et iniquité dans la dotation des budgets ) ;
    10.Gestion déséquilibrée, inadaptée et non-inclusive des carrières ;
    11.Personnel démotivé ( faiblesse des rémunrations, absence de plan de carrières,
    conditions difficiles de travail, retards excessifs dans le paiement des avantages) ;
    12.Manque d’outils informatiques adaptés pour le fonctionnement efficient des greffes
    (ordinateurs, ordinateurs portables, ordinateurs avec des logiciels obsolètes,
    ASSISES DE LA JUSTICE
    EDITION 2024 GREFFE
    Mai 2024 6
    défaillance d’antivirus pour les machines, défaut de licences pour les applications
    Word et les systèmes d’exploitation, absence de serveurs externes de sauvegarde
    des données, déficience d’un plan d’archivage numérique pour pallier à l’effritement
    du papier) ;
    13.Conception de plusieurs projets informatiques sans l’implication des informaticiens
    dans les juridictions ;
    14.Maintenance inexistante des matériels de bureau et des équipements
    administratifs ;
    15.Conflit de compétences entre les Administrateurs de greffe et les Chefs de
    juridiction (répartition des tâches, gestion des scellés, administration du
    personnel…) ;
    16.Défaut d’application de certaines dispositions communautaires et nationales
    Sous-section II : … et leurs conséquences sur l’accès à
    la justice
  10. Défaillance dans l’accueil et l’orientation (absence de bureau d’orientation dans
    certaines juridictions, de greffiers chefs de parquet, présence de rabatteurs au sein
    et aux alentours des juridictions ;
  11. Lenteurs procédurales liées au manque d’effectif, à la non-digitalisation des
    procédures, le manque de matériels (informatiques, consommables, fournitures de
    bureau etc.) ;
  12. Problèmes de la spécialisation du personnel des greffes pour une meilleure prise
    en charge des besoins des justiciables ;
  13. Inaccessibilité ou accès difficile des locaux aux personnes à mobilité réduite ;
  14. Difficultés d’exécution des décisions de justice par rapport aux particuliers et à
    l’Administration ;
  15. Casier judiciaire non fiable et conditions de délivrance posant beaucoup de
    problèmes ;
  16. Etat civil souffrant de plusieurs maux (gestion, fiabilité des actes, négligence,
    absence de programme national, usage abusif des audiences foraines, manque de
    coordination entre les ministères concernés, reconstitution des actes détériorés,
    archivage des doubles des registres d’état-civil dans les juridictions…) ;
  17. Foisons d’applications disparates et inefficaces des procédures juridictionnelles:
    chaînes pénale, civile et sociale ineffectives ;
  18. Externalisation des informations judiciaires par la mise en place de services privés
    posant le problème de la protection des données personnelles ;
    ASSISES DE LA JUSTICE
    EDITION 2024 GREFFE
    Mai 2024 7
    Section 2. Les défaillances relatives à la sécurité et à
    l’hygiène dans les juridictions
    L’insécurité et la mauvaise hygiène constituent des problèmes majeurs dans les
    juridictions et portent sur les points suivants :
  19. Sécurité insuffisante pour le personnel et leurs biens afin de prévenir les atteintes
    à l’intégrité physique et/ou matérielle ;
  20. Déficit de personnel soignant dans les juridictions pour le personnel et les usagers
    du service ;
  21. Absence d’extincteurs fonctionnels dans les couloirs, les salles d’audience, les
    salles d’archivage et le service informatique ;
  22. Absence de ventillation adéquate et de rayons dans les salles d’archivage pour une
    conservation durable des fonds de dossiers et des minutes de jugements ;
  23. Absence de splits adaptés pour les salles informatiques propres à prévenir la
    surchauffe des serveurs et autres incidents ;
  24. Vétusté et promiscuité des locaux ;
  25. Absence de plan d’évacuation dans plusieurs juridictions ;
  26. Présence accrue de rabatteurs qui encouragent la corruption, la concussion et la
    désinformation ;
  27. Insalubrité dans les locaux ;
    10.Normes de construction inadaptées aux standards (défaut de parking, rampes
    d’accés et de toilettes pour les personnes à mobilité réduite) ;
    11.Non-présence des forces de l’ordre dans les salles d’audience aux heures tardives ;
    Section 3. Recommandations
    La bonne marche du service public de la justice requiert nécessairement une meilleure prise
    en charge des problèmes répertoriés ci-dessus. A cet effet, les recommandations suivantes
    peuvent être formulées :
  28. Accueil et orientation des justiciables
    Le fonctionnement actuel des services d’accueil et d’orientation peut être amélioré par
    l’affectation d’un personnel qualifié en l’occurrence des membres du personnel du greffe.
    Pour plus d’efficacité, ces services devraient être rattachés au greffe. Mieux, la direction de
    la justice de proximité pourrait être dirigée par le même personnel ainsi que les maisons de
    justice.
  29. Recrutement annuel d’Administrateurs des Greffes, de greffiers et d’assistants de greffe
    et parquet qui, pour rappel, sont devenus des filières au CFJ pour respecter le ratio et les
    standards internationaux.
    ASSISES DE LA JUSTICE
    EDITION 2024 GREFFE
    Mai 2024 8
  30. L’urgence de régulariser la prise en charge des Administrateurs des greffes par
    rapport à leur régime indemnitaire conformément à la hiérarchie A1 acquise depuis
    2014 ;
  31. L’allongement de l’âge de la retraite à soixante-cinq (65) ans des Administrateurs
    des greffes et des greffiers pour pallier au faible ratio de ces derniers par rapport au
    nombre de magistrats ;
  32. Fuites des cerveaux : motivation des personnels : un bon plan de carrière, une
    rémunération conséquente à la hauteur des responsabilités, application des accords
    signés avec les syndicats de base (reclassement des greffiers et assistants de greffe
    et parquet aux hiérarchies A
    2 et B2
    , effectivité du paiement mensuel des primes, entre
    autres) ;
  33. Le service public de la justice est un secteur dynamique qui connait des modifications
    au niveau de la législation interne et communautaire, d’où la nécessité d’une formation
    continue pour la mise à niveau des agents qui ont bénéficié d’une formation initiale.
  34. Elaboration d’un code de conduite pour permettre à chaque agent nouvellement
    affecté de connaître et de respecter le fonctionnement spécifique du milieu judiciaire.
  35. Instauration d’un organigramme-type du greffe pour toutes les catégories de
    juridictions. L’établissement des fiches de poste dans chaque service s’appuyant sur un
    management de la qualité. Il sied également d’instaurer dans certaines juridictions et
    directions des postes dévolus aux Administrateurs des greffes et greffiers (exemples :
    directeurs-adjoint dans les directions, chefs de parquet, chef de scolarité, chefs du bureau
    des appels, responsables des services d’accueil, administrateurs des greffes adjoints…).
  36. L’élaboration et la mise en œuvre effective des manuels de procédures des greffes.
    Ces manuels devraient être conçus avec le concours des acteurs du greffe et tendre à
    harmoniser les pratiques et procédures.
    10.L’organisation actuelle du CFJ ne prend pas convenablement en charge les besoins
    en formation des agents du greffe.
    11.Il urge, par conséquent, d’aller vers la création d’une Ecole des Métiers du Greffe (EMG)
    pour prendre en charge les besoins spécifiques en compétence des administrateurs de
    greffes, des greffiers, des interprètes judiciaires et des assistants des greffes et parquets ;
    12.A l’instar de la Direction Générale de l’Administration Pénitentiaire et de la Direction de la
    Protection Judiciaire et Sociale, il est nécessaire d’instaurer une Direction des greffes
    au ministère pour une meilleure prise en compte des besoins du greffe.
    13.Une gestion inclusive, démocratique et transparente des affectations en s’appuyant sur
    le modèle GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences).
    14.Les besoins en terme d’équipement et de fonctionnement au niveau des juridictions ne
    sont pas bien pris en charge. Ce qui entrave l’efficacité du service public de la justice.
    Nous proposons à l’instar des standards internationaux que la gestion des crédits
    ASSISES DE LA JUSTICE
    EDITION 2024 GREFFE
    Mai 2024 9
    soit confiée aux chefs de Greffe. C’est le cas en Côte d’ivoire, en France, à la CPI et
    un peu partout dans le monde.
    15.Par ailleurs l’Etat du Sénégal perd énormément de recettes avec l’inexécution des
    décisions de justice. Par conséquent, nous suggérons une réforme en profondeur de
    l’exécution des peines.
    16.Les cours et tribunaux sont des institutions de la République. Il est donc primordial que la
    sécurité des acteurs de la justice soit garantie et renforcée par la gendarmerie et la
    police. Les agents de sécurité et de proximité ne devraient venir qu’en appoint. Ensuite,
    il serait opportun de mettre en place et rendre fonctionnel les comités d’hygiène et de
    sécurité (CHS) au sein des juridictions. Ceux-ci doivent permettre la prise en compte des
    questions liées à la santé des agents et des usagers, aux questions médicales,
    sécuritaires (incendies, inondations, entretien des bâtiments), environnementales (cadre
    de travail).
    17.En outre, Il convient d’assainir le milieu judiciaire en évacuant tous les rabatteurs qui
    gravitent autour des juridictions favorisant la corruption et la concussion.
    18.La prise en charge des personnes à mobilité réduite dans la construction et
    l’aménagement des juridictions (parking, rampes d’accès, toilettes etc.) ;
    19.Le greffe, garant de l’authenticité des procédures et de la conservation des fonds de
    dossiers, doit être un service efficace, moins coûteux, rapide et dotés de ressources
    suffisantes dans sa mission de poursuite de la satisfaction de l’intérêt général. Pour ce
    faire, il urge de procéder à la dématérialisation des procédures juridictionnelles avec
    l’harmonisation des chaines judiciaires (pénale, sociale, civile…) qui vont de
    l’ouverture du dossier, à la planification des audiences, et au suivi de la progression de la
    procédure par tous les acteurs y intervenant (magistrats, personnel du greffe, avocats,
    notaires, huissiers etc.). Il en est de même de la digitalisation avec la mise en place
    d’applications et de sites internet rendant plus efficace l’accès à la justice ;
    20.Une attention particulière devrait être accordée au casier judiciaire en veillant à sa
    modernisation, à sa fiabilité et à son encadrement ;
    21.La gestion et la conservation des archives devront constituer une autre priorité de la
    nouvelle administration car elles sont la mémoire des juridictions. Pour ce faire, nous
    proposons un programme national de reconstitution et de numérisation des
    archives. Un partenariat avec l’EBAD en association avec le Greffe aiderait dans ce
    sens ;
    22.Quant à l’état civil, son importance requiert un programme national impliquant
    l’ensemble des acteurs (justice, collectivités territoriales, intérieur, affaires étrangères,
    entre autres.)
    23.Pour le certificat de nationalité, nous proposons une harmonisation des procédures
    et des coûts menant à sa délivrance ainsi qu’à une meilleure maîtrise des délais ;
    24.Il serait intéressant pour le ministère de la justice de penser à des campagnes de
    sensibilisation et d’information sur les procédures et actes judiciaires ;
    ASSISES DE LA JUSTICE
    EDITION 2024 GREFFE
    Mai 2024 10
    25.Pour réussir ces nouveaux challenges, il est impératif d’impliquer les acteurs du greffe
    dans la conception et la mise en œuvre des différents programmes du ministère de la
    justice ; par exemple: dans le processus de dématérialisation.
    26.En dernier, le Registre de Commerce et du Crédit Mobilier (R.C.C.M) a connu des
    avancées significatives. Il n’en demeure pas moins que du fait de son caractère hybride,
    il devrait tendre à s’autonomiser avec un budget plus important et une modernisation
    du service à l’image des pays comme le Bénin, la Tunisie

Redaction: Dakmedina.com

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Verified by MonsterInsights