Lieux saints de l’Islam : Voir et toucher la Kaaba, baraka du pèlerin
- juin 11, 2024
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La Kaaba est certainement le lieu qui remplit en ce moment plus de personnes dans le monde. Elle est une escale nécessaire pour les pèlerins qui y font
La Kaaba est certainement le lieu qui remplit en ce moment plus de personnes dans le monde. Elle est une escale nécessaire pour les pèlerins qui y font
La Kaaba est certainement le lieu qui remplit en ce moment plus de personnes dans le monde. Elle est une escale nécessaire pour les pèlerins qui y font dévotions avec forte intensité à quelques jours du hajj. Visite du premier lieu saint de l’Islam.
De notre envoyé spécial El Hadj Ibrahima Khaliloullah NDIAYE
LA MECQUE – La Kaaba ! La baraka. L’apothéose. La délivrance pour tous ceux-là qui souhaitaient la voir, la toucher, s’y promener. Y accomplir la circumambulation. Elle ne désemplit pas, nuit et jour, ces derniers temps avec l’invasion des pèlerins venus de partout. Et en grand nombre. L’intensité du soleil mecquois n’est point dissuasive pour ces centaines de milliers de pèlerins qui prennent d’assaut la Kaaba à tous moments. Plus que Médine, le premier lieu saint de l’Islam accueille plus de monde venu de tous les horizons. En tenue de sacralisation ou tenue normale selon le type de hajj choisi, les pèlerins s’empressent d’aller célébrer toutes les prières dans l’enceinte sacrée qui déborde avec ce trop-plein de monde, à ras bord, amenant d’autres qui ne peuvent accéder aux lieux à prier dans les rues, avenues adjacentes. Pour les nouveaux arrivants, l’urgence est de se frayer, vaille que vaille, un passage pour se retrouver à la Kaaba pour les besoins du « tawaf » (circumambulation). Ce qui est loin d’être évident. Les nombreux accès sont bien étroits pour les nombreux pèlerins qui se bousculent, se heurtent, se piétinent. Femmes et hommes, vieux et plus jeunes, tous veulent s’acquitter du pilier islamique. Supporter les difficultés, endurer avec bonheur l’épreuve. Avec tolérance. Donnant sens au verset qui veut que les « croyants sont des frères. Établissez la concorde entre eux ».
La merveille architecturale qu’est la Kaaba, avec ses différentes entrées et sorties qui en font une pièce unique où différentes personnes proposées à la sécurité, organisent et veillent aux accès, resplendit aux yeux du pèlerin. Elle rappelle, à bien des égards, la configuration d’un stade moderne. À l’aide de barrières, ces agents tracent ou obstruent les différentes voies à emprunter suivant l’affluence. Ils détournent très souvent les pèlerins vers d’autres directions moins encombrées. Ils frayent des zones de prières pour hommes et femmes hors de la mosquée proprement dite. Ne parlant presqu’arabe, les agents ne se font pas toujours comprendre, mais utilisent leurs mains pour indiquer les directions. Des escaliers et de nombreux escalators sont dans la configuration qui emprunte les contours de gradins. Moderne. Et comme une pelouse, il suffit d’un détour ou d’une bifurcation au gré des dédales pour se retrouver face à la Kaaba qui se montre majestueuse de ses atours noirs et or.
L’objet de toutes les convoitises
Elle est belle et dégage une prestance. Sur son sol carrelé, la chaleur est moins intense. Les pèlerins se précipitent à la Kaaba, essaient de la toucher, de l’embrasser… Des gardes veillent ici également. Comme un ballon de foot, la Kaaba devient l’objet de toutes les convoitises. Tout le monde veut la toucher. Y parvenir se révèle une quête périlleuse pour nombre de pèlerins. Il faut faire face aux bousculades rien que pour le Tawaf. Et pourtant de veilles personnes y vont, acceptant de se frotter aux plus jeunes pour recevoir des bénédictions.
Par groupes venus du même pays ou de la même localité, les pèlerins, souvent en tenue de sacralité, livrets ou livres de prières à la main, rivalisent d’ardeur en disant des prières pendant qu’ils font le tour. Et ralentissent même la marche des autres. Se serrant les coudes ou s’entrelaçant, ils essaient de rester unis pour ne pas se perdre ou être emportés par la marée humaine. La Kaaba est le lieu d’expression de toutes les langues et les gens sont quasiment en transe et demande ce qui leur est cher au bon Dieu, convaincus que les prières y sont acceptées. Après le Tawaf, dont la durée dépend de l’affluence qu’il y a à la Kaaba, les fidèles essaient chacun de prier dans la zone appelée Makaane Ibrahim deux unités de prière. S’ensuit alors l’inévitable parcours entre Safa et Marwa.
Le dispositif organisationnel de la Kaaba est tellement rodé que les agents prédisposent les fidèles en cercles concentriques au moment de chaque prière, laissant apparaitre une discipline dans les rangs. Aussitôt après chaque prière, le rituel de la circumambulation reprend. Les hordes humaines qui quittent les lieux sont vite renflouées par de nouvelles qui arrivent. Le spectacle de fidèles quittant la mosquée après la première et la dernière prière, comme de supporters d’une équipe victorieuse, révèlent la victoire de l’Islam sur les païens de la Mecque. Le match qui se joue à la Kaaba est une rencontre d’un être avec son Seigneur. La foi à toutes épreuves, le pèlerin ne dénombre pas les minutes dans l’accomplissement de ses dévotions.
Redaction: Dakmedina.com