Un horizon plus prometteur se dessine sur l’axe Dakar-Québec. Le secrétaire d’État aux Sénégalais de l’extérieur, Amadou Chérif Diouf, et le délégué général du Québec, Iya Touré, l’ont souligné lors de la célébration, samedi dernier, de la Journée nationale du Québec.

L’ambiance était au rendez-vous lors de la célébration par anticipation, samedi passé, de la fête nationale du Québec. La délégation générale du Québec a tenu à donner un cachet particulier à cet événement célébré le 24 juin de chaque année. Cette fête à caractère religieux, en l’honneur de Jean-Baptiste, saint patron des Québécois, revêt, selon le délégué général du Québec, Iya Touré, un sens patriotique et civique.

M. Touré a souligné que la fête de 2024 arrive au terme d’un exercice démocratique réussi qui symbolise la maturité politique du peuple sénégalais. « La transition qui vient d’avoir lieu pose le Sénégal comme un phare dans une région sahélienne qui a connu récemment des vacillements. Le Québec et le Sénégal continuent et continueront, on l’espère, de défendre l’État de droit et le respect des droits de la personne sur la scène internationale », dit-il. Le délégué général du Québec s’est aussi réjoui des nombreuses initiatives qui ont conduit au renforcement des liens entre les deux pays qui partagent des valeurs communes.

Venu représenter le gouvernement à cette fête nationale, le secrétaire d’État aux Sénégalais de l’extérieur, Amadou Chérif Diouf, a plaidé pour une consolidation de la coopération bilatérale qui laisse entrevoir, selon ses explications, des perspectives prometteuses dans divers secteurs. « J’en appelle à une intensification des investissements québécois au Sénégal afin d’accompagner la dynamique portée par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier ministre, Monsieur Ousmane Sonko », souligne-t-il.

M. Diouf en a profité pour passer en revue les grands axes de la collaboration bilatérale, laquelle a pu se renforcer grâce à la signature de l’Accord de coopération entre les deux Nations en janvier 2023. Selon ses mots, la mise en œuvre réussie du projet « Sécurité alimentaire-Une agriculture adaptée » (Saga) a aussi été fructueuse. « Réalisée grâce à un partenariat multi-acteurs, dans lequel l’appui technique, voire financier accordé par le Québec est d’une valeur de 6,3 millions de dollars canadiens, elle mériterait d’être saluée », fait remarquer Amadou Chérif Diouf. « Avec le lancement de la deuxième phase (Saga 2), rendu possible grâce à un soutien financier québécois de 5 millions de dollars américains, le Sénégal compte collaborer avec les organismes partenaires afin de consolider les acquis de la première phase, mais également mobiliser les ressources nécessaires pour contribuer efficacement à l’atteinte de l’objectif principal, à savoir renforcer et accélérer la résilience des communautés agricoles sénégalaises », indique le secrétaire d’État des Sénégalais de l’extérieur.

20 000 étudiants sénégalais au Québec

L’axe Dakar-Québec n’a eu de cesse de se consolider ces dernières années. L’intérêt des étudiants sénégalais pour les universités québécoises symbolise le renforcement de cette proximité. « Ils sont, aujourd’hui, plus de 20 000 Sénégalais à fréquenter les institutions d’enseignement supérieur québécoises », se réjouit M. Diouf. Dans ce sillage, il juge nécessaire de magnifier le renouvellement de l’entente signée en 2018. Elle prévoit, d’après ses explications, la révision à la hausse du quota de bourses d’exemption accordées, depuis 2012, aux étudiants sénégalais admis dans les établissements universitaires québécois.

Le secrétaire d’État a aussi évoqué le nouveau programme dénommé Québec-Francophonie en formation technique (Qfft). Il prévoit, pour le Sénégal, une enveloppe de 3,25 millions de dollars destinée au financement de cinq projets orientés vers différents secteurs, tels que les techniques d’éducation dédiées à l’enfance, la maintenance d’éoliennes, l’industrie intelligente, l’électronique industrielle et la technique de gestion des eaux.

Matel BOCOUM

Redaction: Dakmedina.com