Maladies cardiovasculaires : Une personne sur trois est hypertendue au Sénégal
juin 26, 2024
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Beaucoup de Sénégalais souffrent de l’hypertension artérielle, mais très peu d’entre eux prennent soin de cette maladie. Seuls le dépistage et la fidélisation des patients dans le circuit
Beaucoup de Sénégalais souffrent de l’hypertension artérielle, mais très peu d’entre eux prennent soin de cette maladie. Seuls le dépistage et la fidélisation des patients dans le circuit de prise en charge sont essentiels, estime Dr Malick Hann, chef de Division des maladies non transmissibles au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Au Sénégal, une personne sur trois est hypertendue. C’est l’un des constats faits par l’Organisation mondiale de la santé (Oms), rappelé, hier à Dakar, par le Docteur Malick Hann, chef de la Division maladies non transmissibles au ministère de la Santé et de l’Action sociale. « Une personne sur trois est hypertendue. Les dernières estimations de l’Oms faites en 2022 font état d’une prévalence à 41% au sein de la population âgée de 30 à 79 ans », a ajouté Dr Hann, lors de la cérémonie de clôture du projet Cardio4Dakar, dédié au renforcement de la prise en charge et de la prévention de l’hypertension artérielle et de ses complications. Toutefois, cette maladie est diversement traitée ou appréciée par les patients sénégalais. « Parmi les hypertendus, seuls 46% connaissent leur statut, 17% sont sous traitement et seulement 8% ont une pression artérielle bien contrôlée », renseigne le chef de la Division maladies transmissibles. Dr Hann indique que l’amélioration du dépistage et la fidélisation des patients dans le circuit de prise en charge sont « essentielles » pour réduire les complications graves telles que les accidents vasculaires cérébraux (Avc) et les crises cardiaques. Le projet Cardio4Dakar, déployé de 2022 à 2024, avait pour objectif principal de réduire l’incidence des événements cardiovasculaires majeurs au sein de la population des quatre districts sanitaires du département de Dakar. Mis en œuvre grâce à la collaboration avec la Fondation Novartis et l’Ong IntraHealth International, ce projet a permis de lutter contre les facteurs de risque cardiovasculaires tels que l’hypertension artérielle, le diabète et l’hypercholestérolémie. Dr Cheikh Touré, Directeur régional Afrique de l’Ouest de IntraHealth, est revenu sur les « réalisations significatives » effectuées dans le cadre de ce projet. « Nous avons formé plus de 700 professionnels de santé, leur fournissant les connaissances et les outils nécessaires pour dépister, diagnostiquer et traiter efficacement les maladies cardiovasculaires », a indiqué le Docteur Touré. Ces efforts ont permis d’améliorer la qualité de la prise en charge et ainsi réduire les taux de mortalité et de morbidité liés à ces maladies. En plus de l’équipement des points de prestation de services et de la sensibilisation communautaire, le projet Cardio4Dakar a surtout permis une capitalisation des données sur les maladies cardiovasculaires. Ceci grâce surtout au développement de plateformes digitales. « Ces succès n’auraient pas été possibles sans l’engagement et la collaboration de tous nos partenaires, y compris les autorités locales, les organisations non gouvernementales, les institutions de santé, et bien sûr, les communautés que nous servons », a souligné le Directeur régional d’IntraHealth Afrique de l’Ouest.