Lutte Sénégalaise en Zone de Turbulences : Conflit Accru entre Lutteurs et Comité National de Gestion
août 5, 2024
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La lutte sénégalaise se trouve en pleine crise, avec des tensions croissantes entre les lutteurs et le Comité National de Gestion de la Lutte (CNG), principalement en raison
La lutte sénégalaise se trouve en pleine crise, avec des tensions croissantes entre les lutteurs et le Comité National de Gestion de la Lutte (CNG), principalement en raison des sanctions financières controversées infligées aux combattants. Ces sanctions, jugées abusives par de nombreux acteurs du milieu, ont exacerbé les frictions entre les parties concernées.
Des Lutteurs Frustrés
Les figures emblématiques de la lutte sénégalaise, notamment Gris Bordeaux, Balla Gaye II, Ama Baldé, et Tapha Tine, ont récemment exprimé leur mécontentement vis-à-vis de la gestion du CNG. Ils ont critiqué les sanctions pécuniaires appliquées après chaque gala. Gris Bordeaux a dénoncé l’absurdité des pénalités infligées pour des dépassements mineurs de temps alloué aux chorégraphies, soulignant que ces performances sont essentielles pour l’attrait des spectateurs. Il a appelé le ministre des Sports à enquêter sur la gestion financière du CNG et a suggéré l’intégration de personnalités comme Jub Jubël Jubënti au sein du comité.
Ama Baldé a quant à lui déploré que le CNG ne réponde plus aux attentes des lutteurs, regrettant le choix de Bira Sène et plaidant pour l’élection de leaders tels que Tyson ou Tapha Guèye, plus en phase avec les réalités des lutteurs. Balla Gaye II a exprimé une frustration profonde, accusant le CNG de sanctions injustifiées et qualifiant ses membres de voleurs. Il a appelé à une mobilisation collective pour faire face à cette situation, avec le soutien des anciennes gloires de la lutte.
Moustapha Gueye, figure emblématique de la lutte sénégalaise, a rejoint les critiques en appelant à des changements profonds dans la gestion du CNG et à une révision des textes régissant la structure.
Réactions et Réponses
Face aux critiques, le CNG, dirigé par Bira Sène, défend fermement ses décisions. Sène affirme que les sanctions financières sont justifiées, malgré les lourdes pertes subies par certains lutteurs. Il a mis en garde contre les propos de Balla Gaye II, soulignant que de telles déclarations pourraient entraîner des sanctions supplémentaires. Meissa Ndiaye, premier vice-président du CNG, a également répondu aux accusations, défendant la rigueur des règlements tout en restant ouvert au dialogue.
La Coordination des Présidents de CRG, dirigée par Makhou Mbengue, a dénoncé ce qu’elle considère comme une campagne orchestrée contre le CNG. Le communiqué rappelle les tentatives similaires de déstabilisation des précédentes administrations et condamne les accusations visant à faire partir le comité actuel.
Une Lutte en Crise
Le conflit met en lumière les défis majeurs auxquels est confrontée la lutte sénégalaise, marquée par des divergences personnelles et des difficultés de gestion. Bien que Balla Gaye II ait modéré ses propos, il maintient ses critiques sur les sanctions financières imposées par le CNG.
Pour résoudre cette crise, il est crucial que tous les acteurs de la lutte sénégalaise — lutteurs, promoteurs, et le CNG — mettent de côté leurs différends personnels et collaborent pour surmonter les problèmes structurels. L’objectif est de préparer le terrain pour une nouvelle saison, en consolidant les bases de la lutte sénégalaise et en renforçant sa réputation à l’international.