Le décret présidentiel du 7 août 2024, annonçant les nominations des rappeurs Kilifeu et Nit Doff à des postes prestigieux, a suscité une vague de réactions contrastées au Sénégal. Mor Talla Gueye, alias Nit Doff, a été nommé Président du Conseil d’Administration du Fonds de Développement des Cultures Urbaines (FDCU), tandis que Landing Mbessane Seck, connu sous le nom de Kilifeu, a été désigné Président du Conseil d’Administration du Grand Théâtre National.

Ces décisions ont été accueillies avec des opinions partagées. Thierno Alassane Sall a critiqué ces nominations en soulignant un manque de compétence et de mérite, déplorant que les promesses de la République exemplaire n’aient pas été tenues. Il a évoqué une « République des copains et des coquins », suggérant que les nominations sont le reflet d’un favoritisme politique persistant.

Cheikh Yérim Seck, célèbre journaliste, a pris position en défendant Kilifeu, affirmant que ses critiques ont contribué à attirer l’attention des dirigeants. De son côté, Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, a félicité les deux artistes pour leurs nouvelles responsabilités, reconnaissant leur expertise en tant qu’artistes et entrepreneurs culturels.

En revanche, Abdou Karim Xrum Xaax a exprimé sa déception face à ces nominations, tandis qu’Idrissa Diop a salué la décision du président. Pour Madiambal Diagne, ces nominations sont symptomatiques d’une gestion politique défaillante, citant un parcours tumultueux de la formation politique actuelle.

Les réactions révèlent un débat intense sur la légitimité et l’efficacité des nominations, soulignant la complexité de la gestion des talents et des postes dans le contexte politique sénégalais.

Par: Colylamine

Redaction: Dakmedina.com