9 June 2025
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Dissolution de l’Assemblée nationale : Une décision aux lourdes conséquences pour le gouvernement de Diomaye Faye

  • août 19, 2024
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La dissolution de l’Assemblée nationale par le président Diomaye Faye, prévue à partir de septembre 2024, suscite de vives interrogations sur ses implications immédiates et à long terme

Dissolution de l’Assemblée nationale : Une décision aux lourdes conséquences pour le gouvernement de Diomaye Faye

La dissolution de l’Assemblée nationale par le président Diomaye Faye, prévue à partir de septembre 2024, suscite de vives interrogations sur ses implications immédiates et à long terme pour la stabilité politique et économique du Sénégal. Conformément à l’article 87 de la Constitution, cette dissolution ne peut intervenir durant les deux premières années de législature. Toutefois, une fois le décret de dissolution signé, le scrutin pour élire les nouveaux députés doit avoir lieu entre 60 et 90 jours après la publication du décret.

Cette décision, bien que légale, n’est pas sans poser des défis majeurs pour le gouvernement. En effet, l’Assemblée nationale, une fois dissoute, ne peut plus se réunir, et les députés actuellement en place ne verront leur mandat prendre fin qu’à la proclamation des résultats des nouvelles élections. Ainsi, avec un scrutin prévu au plus tard en décembre 2024, les nouveaux députés ne pourront être installés qu’au début de l’année 2025.

Un tel calendrier risque de provoquer un blocage institutionnel, notamment en ce qui concerne le vote du budget pour l’année 2025, normalement programmé entre novembre et décembre. Ce retard pourrait avoir des conséquences dramatiques, notamment sur le paiement des salaires des fonctionnaires et le financement des services publics. Le président Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko se retrouvent donc face à un dilemme crucial : comment éviter une paralysie du gouvernement alors que l’opposition détient une majorité à l’Assemblée ?

Le président du Forum du Justiciable, Babacar Ba, a d’ailleurs exprimé ses préoccupations face à cette situation. Il met en garde contre les risques budgétaires et démocratiques d’une dissolution hâtive de l’Assemblée nationale. Selon lui, bien que le président de la République puisse dissoudre l’Assemblée en toute légalité, les conséquences de cette décision pourraient être lourdes de sens. L’incapacité de voter le budget 2025 à temps pourrait non seulement compromettre le fonctionnement de l’État, mais également entraîner des tensions sociales.

Babacar Ba appelle donc à la prudence et au dialogue entre les acteurs politiques, soulignant l’importance d’organiser des élections dans un climat de paix et de transparence. « Les acteurs politiques doivent se mettre autour d’une même table pour essayer de voir comment organiser des élections en toute transparence et dans un contexte de paix », a-t-il plaidé. Ce rappel à l’ordre vise à recentrer le débat sur l’intérêt supérieur de la nation, au-delà des calculs politiques immédiats.

En somme, la dissolution de l’Assemblée nationale, bien que prévue par la loi, pourrait entraîner des défis majeurs pour le gouvernement sénégalais. La gestion de cette crise requiert une approche mesurée et concertée, où le dialogue et l’intérêt national doivent primer sur les ambitions partisanes.

Par: Colylamine

Redaction: Dakmedina.com

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