Le Grand Magal de Touba 2024, un événement central pour la communauté mouride, a été le théâtre d’une vive controverse liée à la gestion des délégations étrangères. Tout a commencé lorsque Cheikh Omar Diagne, Directeur des Moyens Généraux de l’État, a décliné la demande d’hébergement des invités étrangers au King Fahd Palace, invoquant la nécessité de rationaliser les dépenses publiques.

Cette décision a immédiatement suscité des réactions mitigées au sein de la communauté mouride. La diffusion rapide de la lettre de refus sur les réseaux sociaux n’a fait qu’amplifier les tensions. Pour clarifier la situation, Cheikh Bassirou Mbacké, président du Comité d’organisation du Magal et porte-parole du Khalife général des mourides, a pris la parole. Il a souligné que ni lui, ni le Khalife général, Serigne Mountakha Mbacké, n’étaient à l’origine de cette demande d’hébergement, pointant ainsi vers une autre entité au sein de l’organisation.

C’est alors que Serigne Cheikhouna Mbacké, président de la Commission des relations extérieures, a affirmé être l’auteur de la lettre en question. Il a expliqué que cette pratique, en place depuis 2009, avait toujours visé à organiser l’accueil des délégations étrangères, notamment en ce qui concerne leur hébergement et leur transport. Serigne Cheikhouna a exprimé ses regrets face à la gestion publique de cette affaire, regrettant de ne pas avoir eu l’occasion de clarifier la situation avant la diffusion de la lettre.

La situation a dégénéré lorsque l’ancien député Abdou Lahad Seck Sadaga a publiquement demandé la démission de Cheikh Omar Diagne, l’accusant de ne pas défendre les intérêts de la communauté mouride. Pour lui, cette lettre symbolise un profond désaccord entre les nouvelles autorités et la communauté.

La polémique a provoqué la colère de nombreux talibés, certains appelant même à une mobilisation pour construire des infrastructures d’accueil dédiées aux hôtes de marque de Touba. Ce débat met en lumière des incompréhensions des internes concernant l’organisation du Magal, tout en soulignant l’importance d’une communication harmonieuse entre les différents acteurs impliqués.

Le débat autour de cette affaire continue d’alimenter les discussions, démontrant à quel point le Grand Magal de Touba est un enjeu crucial, non seulement pour la communauté mouride, mais aussi pour le Sénégal tout entier.

Par: Colylamine

Redaction: Dakmedina.com