HOMMAGE À AMADOU MAHTAR MBOW
- septembre 25, 2024
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En 1976, Amadou Mahtar Mbow, alors Directeur général de l’Unesco, avait prononcé devant le Conseil exécutif, le discours d’hommage à Blaise Senghor, ambassadeur du Sénégal auprès de cette
En 1976, Amadou Mahtar Mbow, alors Directeur général de l’Unesco, avait prononcé devant le Conseil exécutif, le discours d’hommage à Blaise Senghor, ambassadeur du Sénégal auprès de cette
En 1976, Amadou Mahtar Mbow, alors Directeur général de l’Unesco, avait prononcé devant le Conseil exécutif, le discours d’hommage à Blaise Senghor, ambassadeur du Sénégal auprès de cette instance onusienne dont le siège est à Paris, en France.
En mai 2001, le Soleil avait rencontré le Pr Mbow à son domicile au Point E, pour témoigner sur son compatriote, « collègue, ami et frère », disparu très tôt à 44 ans…
AMADOU MAHTAR MBOW (1921-2024) : « Blaise Senghor savait défendre son pays et l’Afrique »
« Notre amitié était de longue date. J’ai fait la connaissance de Blaise Senghor dans les années 50, alors qu’il était étudiant à Paris. J’avais été séduit par sa gentillesse naturelle, sa grande bonté, la curiosité de son esprit et son acharnement au travail ». Ce témoignage est d’Amadou Mahtar Mbow. Il l’avait fait le 11 octobre 1976. A l’époque, il était directeur général de l’Unesco et le Conseil exécutif de l’institution spécialisée de l’ONU rendait hommage à Blaise Senghor, son compatriote qui venait de disparaître cinq jours auparavant.
Le défunt était alors ambassadeur délégué permanent du Sénégal auprès de l’organisme que dirigeait le Pr Mbow.
Vingt-cinq années après, en 2001, l’ancien patron de l’Unesco retiré dans sa ville natale, Dakar, se rappelle encore l’illustre disparu : « il est parmi les Sénégalais qui ont le plus défendu les intérêts de son pays. Il a joué un rôle important dans une période où l’Afrique affirmait sa personnalité dans le cadre des instances internationales. Il a œuvré pour l’expansion des cultures africaines, de l’éducation, de la technologie… ».
Amadou Mahtar Mbow magnifie l’attribution du nom de celui qui fut son « collègue, ami et frère », au Centre Culturel Africain de Dakar devenu Centre Culturel Blaise Senghor de Dakar. C’est une manière, selon M. Mbow, de perpétuer sa mémoire, parce que cet homme, mort à l’âge de 44 ans, était peu connu dans son pays.
« Très attaché à sa tradition, il appréciait l’Art dans toutes ses sensibilités, ce qui lui avait fait opter pour le cinéma, un art complet, moyen d’expression lui permettant de servir son peuple, de faire apparaître, dans de grandes fresques historiques, l’héroïsme des combats de l’Afrique », témoignait-il vendredi dernier, lors de l’ouverture des premières journées dédiées au parrain du Centre Culturel Africain de Dakar. « Avant de rencontrer Blaise Senghor à Paris, j’ai d’abord connu son père, un commerçant de Joal, qui venait à Dakar durant la Seconde Guerre mondiale. J’ai connu son fils dans les années cinquante, alors qu’il faisait les Lettres Classiques à la Sorbonne, à Paris. En 1965, il est entré à l’Unesco comme délégué permanent-adjoint du Sénégal. En 1966, nous nous sommes retrouvés à la 14e Conférence générale de cette organisation. Je fus élu membre du Conseil exécutif et Blaise me remplaçait pendant mon absence et m’assistait à Paris. Il était mon suppléant jusqu’en mai 1970, date de ma démission du Conseil exécutif de l’Unesco. Lorsque j’étais devenu sous-directeur général chargé
de l’Education, Blaise Senghor a continué mon mandat avant d’être élu membre du Comité exécutif en octobre 1970… », se souvient M. Mbow qui fut élu, le 30 novembre 1974, à la tête de ce prestigieux organisme onusien dont le siège est à Paris.
De 1965 à sa mort en 1976, Blaise Senghor, l’enfant de Joal, a cheminé avec Amadou Mahtar Mbow dans les instances de l’Unesco.
Dans le discours d’hommage qu’il avait rendu, devant le Conseil exécutif, à son compatriote disparu, il soulignait que Blaise Senghor aura participé activement, pendant plus de dix ans, à la vie de l’organisation et c’est un sort bien injuste qui met un terme à la carrière d’un homme qui n’avait que 44 ans…
Omar DIOUF
Redaction: Dakmedina.com