La récente mission du FMI au Sénégal, menée par Edward Gemayel du 9 au 16 octobre 2024, a déclenché une bataille d’interprétations entre les partisans de Sonko et ses opposants. L’objectif principal de cette mission était de discuter des conclusions du rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF) et d’évaluer les perspectives budgétaires du pays. Cependant, les résultats ont été interprétés de manière divergente par les deux camps.

D’un côté, les pro-Sonko s’empressent de déclarer victoire, affirmant que les conclusions du FMI confirment leurs critiques sur la gestion économique du gouvernement. Ils estiment que les chiffres du déficit budgétaire et de la dette publique, revus à la hausse, renforcent les alertes que Sonko avait déjà lancées.

De l’autre, les adversaires de Sonko, dont certains proches de l’opposition classique, jugent ces chiffres trompeurs. Selon eux, les conclusions du FMI ne donnent aucune crédibilité aux prévisions économiques de Sonko, qu’ils qualifient de fallacieuses. Ils soulignent que la révision des données ne fait que révéler les limites de ses analyses.

Alors que la mission du FMI appelle à des réformes pour restaurer l’équilibre budgétaire, la guerre des chiffres persiste entre les deux camps. Chacun se revendique comme détenteur de la vérité, laissant les observateurs et la population dans l’incertitude sur l’état réel des finances publiques du Sénégal.

Par: Colylamine

Rédaction: Dakmedina.com