Journée nationale du dialogue, le 28 mai 2024 : Réconcilier la justice avec les populations
mai 24, 2024
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Au Sénégal, le 28 mai est décrété, depuis 2016, Journée nationale du dialogue. Nouvellement élu à la tête du pays, le Président Bassirou Diomaye Faye compte perpétuer cette
Au Sénégal, le 28 mai est décrété, depuis 2016, Journée nationale du dialogue. Nouvellement élu à la tête du pays, le Président Bassirou Diomaye Faye compte perpétuer cette tradition. Il va présider mardi prochain des assises nationales axées sur le thème : “La réforme et la modernisation de la justice ». Des rencontres aux cours desquelles les acteurs vont identifier les maux et remédier aux dysfonctionnements de la justice, selon le Garde des Sceaux, Ousmane Diagne. Dans un entretien avec dans un entretien accordé à l’Aps, il a décliné la feuille de route de ces assises qui, d’après lui, n’est rien d’autre qu’une amélioration du service public de la Justice. « Il s’agit de procéder quelque part à une réconciliation de cette justice avec les populations, qui doivent en être les principales bénéficiaires », a déclaré le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, dans un entretien avec l’APS. Ces Assises seront ouvertes, mardi prochain, au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio en présence du Chef de l’Etat. Selon l’ancien avocat général à la Cour suprême, ce sera l’occasion de « faire le diagnostic de tout ce qui constitue un dysfonctionnement, de tout ce qui, par le passé, a valu à cette justice, qui est un attribut essentiel de la souveraineté, que tous ces dysfonctionnements supposés ou réels puissent être identifiés et les moyens d’y remédier puissent être envisagés au mieux des intérêts de la République ». Mieux, a confié le Garde des Sceaux à nos confrères, « l’objectif du Président de la République, qui en est le principal initiateur, c’est que la justice puisse faire l’objet d’un débat le plus ouvert, le débat des populations, des professionnels de la justice, de tous les segments de la société ». Présidant dans la foule que la Justice n’est pas uniquement l’affaire des magistrats et des professionnels du secteur, Ousmane Diagne a estimé qu’il appartiendra aux participants aux Assises de décider des principaux axes de réformes. La convocation de ces assises, a-t-il ajouté, exprime « une volonté de faire jouer à la justice sa partition, c’est-à-dire rendre la justice au nom du peuple sénégalais et jouer pleinement son rôle dans le concert des institutions de la République », rappelant, par ailleurs, qu’« on ne peut pas réclamer une justice indépendante sans que les moyens conséquents et concourant à cette fin ne soient mis à disposition ». L’ancien Doyen des juges d’instruction est, enfin, d’avis que « quand on parle de réconciliation, c’est juste parce que les années précédentes, on a pu voir qu’il y a eu effectivement une forme de désaffection de la justice ». Pour rappel, en prélude à cette journée de dialogue national, la Présidence de la République a lancé, jeudi, à Dakar, la plateforme en ligne Jubbanti (www.Jubbanti.sec.gouv.sn, redresser, en wolof) destinée à recueillir les préoccupations des citoyens. Salla GUEYE