GRANDE BRETAGNE: Le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer promet de « rebâtir » le pays
juillet 6, 2024
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Le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé, hier, la composition de son gouvernement après avoir promis de « rebâtir » le Royaume-Uni, dont une page politique
Le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé, hier, la composition de son gouvernement après avoir promis de « rebâtir » le Royaume-Uni, dont une page politique se tourne avec le retour des travailleurs-listes au pouvoir.
C’est la première fois depuis 2010 que le Parti travailliste (centre-gauche) va diriger le pays, après 14 ans de gouvernements conservateurs et une succession de crises : austérité, Brexit, envolée des prix ou encore valse des Premiers ministres.
« Nous reconstruirons » le Royaume-Uni, a déclaré le nouveau dirigeant de 61 ans sur le perron du 10, Downing Street, après avoir été chargé par le roi Charles III de la formation d’un gouvernement, dont la composition a été dévoilée dans l’après-midi.
Personnalités atypiques issues du terrain et femmes aux plus hautes responsabilités, la nouvelle équipe au pouvoir, « au service » des Britanniques, illustre le changement que Keir Starmer veut incarner et l’image de sérieux qu’il veut projeter.
Dans son numéro 2 en particulier, la vice-première ministre en charge du Logement Angela Rayner, âgée de 44 ans, issue d’un milieu très défavorisé et ayant quitté l’école à 16 ans, détonne dans le paysage politique britannique.
L’ancienne économiste de la Banque d’Angleterre Rachel Reeves, appréciée des milieux d’affaires, devient ministre des Finances et première femme à occuper ce poste dans le pays.
Il est nommé aux Affaires étrangères David Lammy, un descendant d’esclaves qui a pu se montrer très critique dans le passé de l’ancien président américain Donald Trump.
En arrivant radieux à Downing Street, M. Starmer, ancien avocat dans les droits humains, a reçu des embrassades et des félicitations des dizaines de ses soutiens.
Il a promis de se battre « jour après jour » pour « unifier » le pays et pour que les Britanniques puissent à nouveau croire à un avenir meilleur pour leurs enfants, citant l’éducation et le logement.
Face aux « défis d’un monde précaire », il s’est engagé dans une « reconstruction calme et patiente ». « Notre travail est urgent, et nous le commençons aujourd’hui », a-t-il ajouté avant de franchir la porte du 10 Downing Street avec son épouse Victoria.
« Je ne vous promets pas que ce sera facile. Il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton pour changer un pays », avait-il cependant averti à l’annonce de sa victoire.
Selon les résultats quasi-complets, le Parti travailliste a décroché 412 sièges, bien au-delà du seuil des 326 pour obtenir la majorité absolue à la Chambre des communes et pouvoir gouverner seul. C’est tout juste en deçà de la partition historique de Tony Blair en 1997 (418).
Le parti conservateur est réduit à 121 députés contre 365 il y a cinq ans, sa pire défaite en un siècle. Plusieurs poids lourds du parti ont été battus.