Cent jours. Trop peu pour évaluer l’action d’un gouvernement élu pour un quinquennat. Mais quand même assez suffisant pour se faire une idée de là où veulent mener le pays les nouvelles autorités. Pas besoin d’être l’oracle de Delphes pour comprendre que les actions des 100 premiers jours de l’ère Diomaye sont annonciatrices d’une gouvernance dont la redevabilité, la gestion optimale des deniers publics, l’équité et la transparence seront le sextant. Les premières mesures prises dès le lendemain de la prestation de serment du Président Diomaye Faye, à savoir la publication des rapports des corps de contrôle, en est l’illustration achevée. Par ailleurs, si certains ont pu nourrir des craintes sur la capacité du nouveau chef de l’État à habiter la fonction présidentielle, notamment sur le plan diplomatique, ces trois premiers mois ont dû les rassurer. Sur la dizaine de voyages qu’il a effectués à l’étranger, on a vu un président à son aise, pas du tout intimidé, à la hauteur du rayonnement diplomatique de tout temps du Sénégal. Sur le plan social, les actions courageuses sur le foncier, les assises de la justice, la réduction du coût de la vie, étaient attendues. Il reste à voir comment, dans le temps, ces mesures impacteront durablement le vécu quotidien des Sénégalais. Toujours est-il que tout le monde n’aura pas la même appréciation des 100 premiers jours du gouvernement de Diomaye. Le positif et le négatif auront, chacun, leur camp. Mais à ce jeu des extrêmes, les nuancés sont certainement ceux qui seront plus proches de la vérité des faits.

Rédaction: Dakmedina.com