« Tababa », la « drogue du sexe » en vogue qui fait des ravages
- juillet 10, 2024
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Le phénomène du « Tababa », un mélange de soude caustique, chanvre indien et cocaïne, suscite à la fois inquiétude et fascination. Connu aussi sous les noms de
Le phénomène du « Tababa », un mélange de soude caustique, chanvre indien et cocaïne, suscite à la fois inquiétude et fascination. Connu aussi sous les noms de

Le phénomène du « Tababa », un mélange de soude caustique, chanvre indien et cocaïne, suscite à la fois inquiétude et fascination. Connu aussi sous les noms de « Boro », « Nokoss » ou « 2e mari », ce stimulant sexuel était initialement utilisé pour traiter la stérilité, mais il est maintenant prisé par de nombreuses femmes, notamment mariées et veuves, pour des fins récréatives.
Les utilisatrices cherchent à intensifier le plaisir sexuel pour échapper à une réalité insatisfaisante, mais cette quête de satisfaction immédiate a des effets secondaires graves. Le Dr Abdoulaye Diop, gynécologue, avertit que ces substances peuvent causer des lésions, infections graves et cancers, les produits chimiques agressifs provoquant brûlures, irritations et affaiblissement des muqueuses.
L’utilisation du « Tababa » soulève aussi des questions de santé mentale et d’addiction. Les femmes deviennent dépendantes, augmentant les doses pour maintenir le même niveau de satisfaction, ce qui affecte leur vie quotidienne et leurs relations. Ce phénomène illustre un changement socioculturel inquiétant, avec une banalisation de l’usage de substances dangereuses pour obtenir du plaisir sexuel.
Les autorités sanitaires et organisations civiles tentent de sensibiliser aux dangers du « Tababa » par des campagnes d’information et la promotion d’alternatives plus sûres. Cependant, la lutte est complexe, nécessitant de prendre en compte les facteurs socio-économiques et psychologiques.
Le témoignage de Fatou, 34 ans, illustre cette réalité : « J’ai commencé à utiliser le Tababa après que mon mari m’a quittée. Au début, c’était vrai que ça me faisait du bien. Mais maintenant, je suis dépendante et j’ai peur des conséquences sur ma santé. » Ce type de récit souligne la nécessité d’un accompagnement psychologique pour aider ces femmes à surmonter leurs difficultés sans substances dangereuses.
Le « Tababa » symbolise une recherche désespérée de plaisir dans un contexte de détresse émotionnelle et sociale. La société doit répondre par une approche multidimensionnelle, combinant éducation, soutien psychologique et mesures de santé publique pour protéger les femmes contre les dangers de cette « drogue du sexe ». Une action concertée et globale est essentielle pour freiner ce fléau et protéger les générations futures.
Redaction: Dakmedina.com