1 July 2025
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« DPG : Inquiétudes, Rebondissements et Divergences d’Opinions au Cœur du Débat »

  • septembre 6, 2024
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La présentation de la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko, fixée pour le 11 septembre, continue de provoquer des débats vifs au sein de

« DPG : Inquiétudes, Rebondissements et Divergences d’Opinions au Cœur du Débat »

La présentation de la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko, fixée pour le 11 septembre, continue de provoquer des débats vifs au sein de la classe politique. Le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi accuse cette décision de violer l’article 97 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, un point également soulevé par l’expert électoral Ndiaga Sylla. Ce dernier insiste sur l’importance de la séparation des pouvoirs pour assurer la stabilité institutionnelle. Selon lui, annoncer la DPG dans un contexte aussi incertain s’apparente à une pré-campagne électorale. Il appelle ainsi à une révision du Code électoral, estimant qu’il est urgent d’anticiper les prochaines élections législatives.

Sur le plan juridique, l’ancien parlementaire Aliou Souaré met en lumière un vide juridique concernant l’application de l’article 97 en session extraordinaire. Cet article impose un délai de 8 jours avant la présentation de la DPG, mais ne précise pas clairement si cette règle s’applique lorsque l’Assemblée est convoquée en session extraordinaire, où l’ordre du jour est établi par le président de la République. Souaré se demande donc si la Conférence des présidents a le pouvoir d’imposer un calendrier au Premier ministre dans ce cadre particulier.

Dans un autre registre, l’ancien parlementaire Théodore Cherif Monteil appelle à une lecture combinée des articles 19, 43, 60 et 73 du règlement intérieur pour une meilleure compréhension. Il rappelle que l’Assemblée nationale ne doit recevoir aucune pression de l’exécutif, et que seule la Conférence des présidents peut décider de son agenda. Monteil considère que si des lois peuvent être examinées en urgence, il n’y a aucune raison pour que la DPG ne se tienne pas le 11 septembre, exhortant à se concentrer sur les urgences nationales.

Enfin, Moussa Tine, leader du parti Pencoo, souligne que malgré la légitimité du régime actuel, il est essentiel de respecter les prérogatives de la majorité parlementaire, un élément clé dans le fonctionnement de notre régime politique. Il insiste sur l’urgence d’un dialogue entre les différentes forces politiques, et s’oppose à la dissolution de l’Assemblée nationale, arguant que cela poserait un problème budgétaire pour organiser de nouvelles élections, puisque seul le Parlement peut voter des crédits supplémentaires. Selon lui, le pays n’appartient ni à l’ancienne majorité présidentielle ni à l’actuelle.

Ce débat montre clairement que la situation politique actuelle est marquée par des divergences profondes et un besoin crucial de consensus pour avancer sereinement vers les prochaines échéances électorales.

Par: Colylamine

Redaction: Dakmedina.com

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