*Scandale autour de la gestion de la CDC : Fadilou Keïta et Ahmed Khalifa Niass s’affrontent publiquement*
septembre 30, 2024
0
Une vive polémique a éclaté sur la place publique après les récentes déclarations de Fadilou Keïta, Directeur Général de la Caisse de Dépôts et Consignations (CDC), lors d’une
Une vive polémique a éclaté sur la place publique après les récentes déclarations de Fadilou Keïta, Directeur Général de la Caisse de Dépôts et Consignations (CDC), lors d’une interview sur la RFM. Keïta a évoqué un rapport datant de 2013 ou 2014, accusant Samuel Sarr et Ahmed Khalifa Niass d’avoir détourné 3,5 milliards de francs CFA dans une affaire de vente de véhicules destinés à l’État sénégalais. Ces véhicules, initialement acquis par l’État, auraient été revendus à ce même État après avoir été achetés frauduleusement par les deux hommes.
Ces allégations, appuyées par des rapports de l’Inspection Générale d’État (IGE) et de l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), n’ont pas manqué de susciter un tollé. Fadilou Keïta a insisté sur le fait que ces informations étaient basées sur des documents officiels, affirmant que l’absence de démenti de la part des anciens responsables gouvernementaux, tels qu’Amadou Bâ ou Abdoulaye Daouda Diallo, renforçait la crédibilité de ces accusations.
Cependant, la réaction d’Ahmed Khalifa Niass ne s’est pas fait attendre. Dans une réponse cinglante, Niass a réfuté ces accusations, affirmant qu’il ne devait aucun franc à l’État et qu’il n’avait aucun lien avec la CDC. « Ce qu’il a dit est une contrevérité. Je le défie de publier le dossier et de sortir ma signature », a-t-il lancé, rejetant en bloc les déclarations de Keïta.
Ahmed Khalifa Niass est allé plus loin en prédisant un avenir sombre pour la CDC sous la direction de Fadilou Keïta, qu’il compare à un « conducteur de moto Jakarta » à qui on aurait confié un camion. Il a averti que la gestion actuelle de l’institution pourrait conduire à l’un des plus grands scandales financiers du Sénégal.
En contre-attaque, Niass a affirmé que c’était en réalité l’État qui lui devait plus de 5 milliards de francs CFA pour des véhicules de luxe qu’il avait fournis à l’époque au Président Abdoulaye Wade. Il a évoqué une livraison de 20 BMW et 20 Mercedes 600, réceptionnée au Palais présidentiel sous l’œil des caméras de la télévision nationale.
Ces échanges acerbes entre Fadilou Keïta et Ahmed Khalifa Niass ont enflammé le débat public, suscitant de nombreuses interrogations sur la gestion des finances publiques et la transparence des transactions impliquant des personnalités politiques de premier plan. L’absence de réaction officielle de Samuel Sarr et des autorités concernées ne fait qu’attiser davantage la controverse.