La Campagne des Homonymes et des Petits Enfants
- novembre 4, 2024
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Les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 sont en cours, et déjà cette campagne se distingue par des images étonnantes. On pourrait la surnommer la « campagne des
Les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 sont en cours, et déjà cette campagne se distingue par des images étonnantes. On pourrait la surnommer la « campagne des
Les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 sont en cours, et déjà cette campagne se distingue par des images étonnantes. On pourrait la surnommer la « campagne des homonymes et des petits enfants » tant les candidats semblent s’afficher fièrement avec des enfants, perchés sur leurs bras ou assis à leurs côtés sur les toits de voitures, comme autant de symboles d’innocence et de sympathie.
Certes, la présence de l’enfance rappelle, pour certains, l’avenir à protéger et la sincérité à incarner. Mais il y a une frontière, bien plus essentielle, que franchissent de nombreux politiciens dans leur quête de sympathie : celle du respect de l’intimité des enfants. Les enfants deviennent ici des accessoires de campagne, des « trophées de guerre », exhibés sans scrupule pour séduire l’électorat.
Pourtant, dans cette mise en scène, une question fondamentale se pose : où est le respect du droit à l’image et à la vie privée de ces jeunes enfants ? Les visages exposés à la foule et aux caméras enfreignent leur droit inaliénable à l’intimité, tel que le stipulent les droits de l’enfant, ces droits qu’on aime rappeler pour leur portée universelle mais qu’on semble oublier lorsque l’ambition politique est en jeu.
Les droits de l’enfant ne se limitent pas à la protection physique, mais comprennent aussi le droit à l’éducation, aux loisirs, et bien sûr le droit à la vie privée. Or, quelle place ces droits trouvent-ils dans ce cirque politique ? Nos enfants, sans en comprendre le sens, se retrouvent au cœur de stratégies de campagne, souvent loin de leurs études ou de leurs jeux, exposés à des foules bruyantes et à une pression émotionnelle qui ne leur appartient pas.
Alors que les cortèges bruyants sillonnent nos villes, brandissant des enfants innocents comme des symboles politiques, n’oublions pas que la campagne passe, mais que les souvenirs restent. Comment ces jeunes vivront-ils plus tard ces souvenirs d’avoir été exposés sans leur consentement ? En politique, l’innocence ne devrait jamais être utilisée comme monnaie d’échange. Respectons nos enfants, protégeons leur intimité, car aucun mandat, aucune ambition ne devrait se construire sur la violation des droits fondamentaux des plus jeunes.
Par: Colylamine
Rédaction: Dakmedina.com