Ce lundi, l’Assemblée nationale sénégalaise a officiellement inauguré sa 15e législature, marquée par l’ouverture de la première session ordinaire. Cependant, au-delà de l’installation des nouveaux parlementaires, une controverse a éclipsé les débats habituels : la proposition d’El Malick Ndiaye au poste de Président de l’Assemblée nationale.

Si ce choix semble incarner une volonté de renouvellement, il est accompagné d’un débat juridique et éthique. En effet, des voix s’élèvent pour questionner la conformité de cette nomination au regard de sa situation actuelle : El Malick Ndiaye, encore membre du gouvernement, n’aurait pas officiellement démissionné de ses fonctions avant de briguer ce poste stratégique.

« `Un enjeu de conformité et de transparence

« `

Pour nombre d’observateurs, cette situation soulève un problème de transparence et de respect des institutions. Selon les règles en vigueur, un membre du gouvernement souhaitant occuper une fonction au sein de l’Assemblée nationale doit préalablement se retirer de l’exécutif afin d’éviter toute incompatibilité ou conflit d’intérêts. L’absence d’une démission formelle alimente ainsi les spéculations et les critiques sur la procédure suivie.

Certains députés et analystes politiques pointent également du doigt le risque d’un précédent dangereux pour la séparation des pouvoirs. « La présidence de l’Assemblée nationale ne peut être l’objet d’arrangements politiques au mépris des règles démocratiques », affirme un député de l’opposition.

« `Une législature sous haute surveillance« `

Alors que les travaux de cette nouvelle législature s’ouvrent dans ce contexte polémique, le cas d’El Malick Ndiaye pourrait devenir un test pour la crédibilité et l’indépendance de l’Assemblée nationale. Les citoyens, déjà critiques envers leurs institutions, attendent des réponses claires et une gestion rigoureuse de cette situation.

L’éventuelle élection d’El Malick Ndiaye ne se limite donc pas à une question de personne, mais soulève des enjeux fondamentaux sur le respect des principes démocratiques et la transparence des processus politiques au Sénégal.

Dans ce climat tendu, les parlementaires devront faire preuve de responsabilité pour préserver l’image et l’autorité de l’institution législative, tout en rassurant les citoyens sur leur volonté de respecter les normes constitutionnelles.

Par: Colylamine

Rédaction: Dakmedina.com