De Arame Kebe
- janvier 4, 2025
- 0
Réponse à Pape Malick Ndour : Précisions et mise au point sur la gestion budgétaire Cher PPapa Malick Ndour, Votre analyse de la loi de finances 2025 soulève
Réponse à Pape Malick Ndour : Précisions et mise au point sur la gestion budgétaire Cher PPapa Malick Ndour, Votre analyse de la loi de finances 2025 soulève
Réponse à Pape Malick Ndour : Précisions et mise au point sur la gestion budgétaire
Cher PPapa Malick Ndour,
Votre analyse de la loi de finances 2025 soulève des points qui méritent d’être éclaircis. Cependant, il est nécessaire de replacer vos affirmations dans leur juste contexte, car elles révèlent soit un manque de maîtrise des faits, soit une tentative délibérée de désinformer l’opinion publique.
1. Sur l’endettement public
Votre comparaison entre les périodes de gouvernance de MMacky SALLet du régime actuel oublie volontairement des éléments cruciaux. L’état des lieux réalisé par le nouveau régime an mis en lumière des dettes importantes non déclarées par votre administration, ainsi que des prêts bancaires sous-estimés. Ces engagements, laissés par votre gestion, viennent alourdir mécaniquement le budget 2024.
Vous êtes bien conscient que le principe de continuité de l’État oblige le gouvernement actuel à assumer ce passif financier. En 12 ans de gestion, votre régime a laissé un héritage économique lourd, et il est injuste de reprocher à l’administration actuelle de devoir en assumer les conséquences. Nous n’avons rien oublié de ce passif.
2. Sur les priorités budgétaires
Vous critiquez l’affectation des dépenses d’investissement pour 2025, arguant qu’elles ne répondent pas aux priorités annoncées. Mais vous omettez de souligner que ces choix budgétaires sont d’abord dictés par la nécessité de combler les lacunes et retards structurels laissés par votre administration.
Il est facile de parler de souveraineté alimentaire et industrielle sans prendre en compte les bases nécessaires pour y parvenir. La transition vers une économie résiliente ne se fait pas en un an, surtout lorsque la priorité immédiate est de réparer les déséquilibres hérités de votre gestion.
3. Sur l’indemnisation des victimes des violences pré-électorales
Quant à votre interrogation sur l’enveloppe de 5 milliards allouée dans la loi de finances rectificative 2024 pour indemniser les victimes des violences pré-électorales, elle révèle une méconnaissance des procédures budgétaires. Si les fonds n’ont pas été intégralement consommés en 2024, c’est parce qu’ils sont destinés à être reportés sur 2025, conformément aux règles de gestion budgétaire. C’est une pratique courante, et ce n’est en aucun cas une mauvaise gestion.
Il est, par ailleurs, paradoxal de vous entendre poser ces questions, alors que sous votre régime, des dépenses d’urgence étaient souvent réalisées sans véritable planification ni transparence.
Enfin, PPapa Malick Ndour L’officiel, il serait plus constructif de présenter des critiques fondées sur des faits complets et contextualisés plutôt que de s’engager dans une polémique stérile. Si vous aviez fait preuve d’une telle rigueur intellectuelle durant vos 12 années de gouvernance, nous n’aurions pas à corriger autant d’erreurs aujourd’hui.
Dans un pays normal, où il n’y aurait pas de lenteur judiciaire , vous n’auriez même pas droit à la parole pour évoquer des sujets aussi sérieux. Nous n’avons pas oublié les failles de votre gestion, et c’est peut-être justement cette lenteur qui a retardé la prise de décisions nécessaires pendant toutes ces années.
Nous aspirons à un débat d’idées constructif, mais celui-ci nécessite de la bonne foi et de l’objectivité. Respectez l’intelligence des Sénégalais et cessez d’exploiter des arguments superficiels pour masquer les responsabilités du passé.
L’avenir de notre pays ne se construira pas avec des polémiques stériles, mais avec des actes concrets et une vision partagée.
Avec tout le respect dû au débat démocratique,