La hausse continue des prix des produits de première nécessité plonge les ménages sénégalais dans une situation critique. L’arrêté ministériel du 24 juin 2024, qui instaurait un plafonnement temporaire des prix, a expiré le 24 décembre dernier sans aucune annonce sur son renouvellement. Cette mesure, prévue pour soulager les consommateurs, a été limitée par la loi n° 2021-25 à une durée de trois mois renouvelables une seule fois, mais aucune alternative n’a encore été mise en place.

Un retour au libre jeu de la concurrence

Depuis l’expiration des plafonds tarifaires, le marché opère désormais selon les principes de la concurrence. L’article 2 de la loi n° 2021-25 stipule que « les prix des biens, produits et services sont librement déterminés par le jeu de la concurrence ». De même, l’article 5 précise que « la durée d’application des mesures sur la baisse des prix ne peut excéder trois mois renouvelables une seule fois ».
Cette situation expose les consommateurs à des hausses de prix incontrôlées, rendant des produits de base comme le riz, l’huile ou le sucre inaccessibles pour de nombreuses familles.

Une urgence sociale ignorée
La promesse faite en juin 2024 de déployer des magasins témoins dans toutes les localités, afin de proposer des denrées à prix subventionnés, demeure non tenue. Ce retard inexpliqué aggrave la frustration des Sénégalais, qui peinent à joindre les deux bouts. Le silence des autorités, notamment du ministre du Commerce, Serigne Gueye Diop, face à cette crise, alimente davantage l’inquiétude et la colère.

Les attentes des Sénégalais

Face à l’urgence, des mesures concrètes et immédiates sont attendues. Il est crucial d’organiser une concertation impliquant producteurs, commerçants et associations de consommateurs pour fixer de nouveaux plafonds tarifaires adaptés à la situation. Par ailleurs, des subventions ciblées sur les denrées essentielles pourraient offrir un soulagement temporaire aux ménages les plus vulnérables.

Le gouvernement doit également accélérer la mise en place des magasins témoins ou développer d’autres mécanismes innovants pour garantir un accès équitable aux produits de première nécessité. À défaut d’une intervention rapide, le risque d’aggravation de la précarité menace de déstabiliser le tissu social et économique du pays.

L’heure est grave, et les Sénégalais attendent des réponses claires et des actions concrètes pour faire face à cette crise qui touche leur quotidien.

Par: Colylamine
Rédaction: Dakmedina.com