Vision 2050 : Une ambition en péril ?
- janvier 10, 2025
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Présentée comme un levier de transformation pour le Sénégal, « Vision 2050 » révèle des failles majeures dans sa mise en œuvre, selon une analyse incisive de Pierre Ameth Ba.
Présentée comme un levier de transformation pour le Sénégal, « Vision 2050 » révèle des failles majeures dans sa mise en œuvre, selon une analyse incisive de Pierre Ameth Ba.
Présentée comme un levier de transformation pour le Sénégal, « Vision 2050 » révèle des failles majeures dans sa mise en œuvre, selon une analyse incisive de Pierre Ameth Ba. La sortie du pays des Pays les Moins Avancés (PMA), effective depuis décembre 2024, marque un tournant crucial, mais expose une impréparation alarmante des dirigeants.
Privé des avantages liés au statut de PMA – crédits concessionnels et subventions prioritaires –, le Sénégal est désormais confronté à la dure réalité des marchés financiers internationaux, sans filet de sécurité. Malgré ce contexte, le plan « Vision 2050 » n’a pas été ajusté à cette nouvelle donne, maintenant une gestion de la dette opaque, avec 3 296,7 milliards de FCFA classés sous la catégorie ambiguë « autres emprunts ».
Des priorités contestées
Pierre Ameth Ba dénonce une gouvernance tournée vers des projets de prestige, tels que des infrastructures modernes, au détriment des besoins fondamentaux des populations. Tandis que des écoles manquent de matériel, que les hôpitaux peinent à fonctionner et que les agriculteurs et pêcheurs affrontent des conditions précaires, les inégalités continuent de croître.
Un tournant mal préparé
Contrairement à des pays comme le Botswana, qui ont su transformer leur sortie des PMA en moteur de développement, le Sénégal semble naviguer à vue. L’absence d’une stratégie réaliste pour accompagner cette transition met en péril la stabilité économique et sociale du pays.
Appel à une refonte totale
Pour éviter un échec collectif, Pierre Ameth Ba plaide pour une refonte en profondeur de « Vision 2050 », avec une gestion transparente des finances publiques et des investissements prioritaires dans des secteurs à fort impact social. Le Sénégal, à ce tournant décisif, doit passer des ambitions mal orientées à des actions concrètes et audacieuses. Faute de quoi, « Vision 2050 » ne restera qu’un mirage.
Par: Colylamine
Rédaction: Dakmedina.com