Le savoir, moteur oublié du développement : une réflexion sur le cas du Sénégal
janvier 14, 2025
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Dans un monde où le progrès s’accélère à une cadence vertigineuse, le savoir et la connaissance devraient occuper une place centrale dans les sociétés. Pourtant, au Sénégal, cette
Dans un monde où le progrès s’accélère à une cadence vertigineuse, le savoir et la connaissance devraient occuper une place centrale dans les sociétés. Pourtant, au Sénégal, cette quête essentielle semble reléguée au second plan, supplantée par une obsession pour le pouvoir et la quête effrénée de l’avoir. La pitance, ce besoin matériel immédiat, est devenue le maître mot, éclipsant l’importance cruciale du savoir pour bâtir un avenir durable et prospère.
Le savoir, pierre angulaire du développement
Dans toutes les sociétés avancées, la connaissance est le socle du développement. Elle éclaire les décisions, améliore les conditions de vie et ouvre les portes à l’innovation. Ce n’est pas un hasard si les nations qui investissent massivement dans l’éducation et la recherche figurent parmi les plus prospères. Le savoir transcende les limites du temps : il est transmissible, cumulatif et capable de transformer une communauté entière.
Une quête de l’immédiat au détriment du long terme
Au Sénégal, le tableau est préoccupant. Le savoir, jadis perçu comme une richesse inestimable, cède de plus en plus sa place à des priorités matérialistes et éphémères. L’effort intellectuel et la réflexion profonde sont souvent jugés moins rentables face à la quête du gain rapide. Dans une société où les figures du pouvoir politique et économique dominent, l’intellectuel, porteur de lumière, se retrouve marginalisé.
Ce déséquilibre se reflète dans la valorisation sociale. Avoir une belle voiture ou posséder des biens matériels suscite davantage d’admiration que l’acquisition de compétences ou de savoirs. Cette tendance contribue à perpétuer une mentalité où la réussite est mesurée en termes d’avoir plutôt que d’être.
Réinvestir dans la connaissance
Le développement du Sénégal passe nécessairement par une réhabilitation du savoir. Il est impératif de réorienter les priorités nationales en investissant davantage dans l’éducation, la recherche et la formation. Cela implique de valoriser les enseignants, de moderniser les infrastructures éducatives et de promouvoir une culture où la connaissance est célébrée.
Il ne s’agit pas seulement d’accumuler des diplômes, mais de cultiver une pensée critique, de former des esprits capables de transformer la société et de relever les défis de demain. Sans un savoir éclairé, les choix de développement risquent d’être mal orientés, et les opportunités du futur, gâchées.
Changer de paradigme
La quête de la pitance est certes légitime, mais elle ne doit pas étouffer l’ambition collective d’un avenir meilleur. Un véritable développement repose sur un équilibre entre les besoins immédiats et les aspirations à long terme. En réhabilitant le savoir, le Sénégal peut espérer rejoindre la lignée des nations où prospérité rime avec intelligence collective et innovation.
Le savoir n’est pas une option : il est la clé. À nous de ne plus le reléguer à l’arrière-plan, mais de le placer au centre de nos priorités, pour bâtir une société qui ne se contente pas de survivre, mais qui aspire à s’élever.