La récente condamnation de Nicolas Sarkozy par la justice française et les multiples démêlés judiciaires de Donald Trump aux États-Unis offrent une leçon de droit et de démocratie aux pays africains, où l’impunité des élites demeure une question sensible. Ces cas illustrent un principe fondamental : personne, pas même un ancien chef d’État, n’est au-dessus de la loi.

L’ex-président français a écopé de trois ans de prison, dont un an ferme sous bracelet électronique, pour corruption et trafic d’influence. Il s’agit d’une première pour un ancien locataire de l’Élysée, marquant une rupture avec la tradition d’indulgence souvent accordée aux personnalités politiques de premier plan. Aux États-Unis, Donald Trump, ancien président et candidat à la Maison-Blanche, fait face à une série de poursuites judiciaires, allant de l’ingérence électorale à la fraude financière, sans que son statut ne lui garantisse une immunité absolue.

En Afrique, de nombreux dirigeants en exercice ou anciens présidents échappent encore trop souvent à la justice, protégés par des systèmes judiciaires sous influence politique. Les affaires impliquant Sarkozy et Trump devraient interpeller les magistrats et citoyens africains : la démocratie ne se limite pas aux urnes, elle repose aussi sur l’égalité devant la loi.

Les États du Sud, et particulièrement ceux d’Afrique, doivent s’inspirer de ces exemples pour bâtir une justice indépendante et crédible. Car une société où les puissants sont jugés au même titre que les citoyens ordinaires est une société qui progresse. En ce sens, la condamnation de Sarkozy et les poursuites contre Trump ne sont pas seulement des affaires judiciaires : elles sont des rappels essentiels que la démocratie repose avant tout sur l’État de droit.

Par: Colylamine

Redaction: Dakmedina.com