COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 12 FEVRIER 2025
février 13, 2025
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Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 12 février 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de
Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a
présidé, ce mercredi 12 février 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au
Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses
condoléances les plus attristées au Khalif général et à la Communauté mouride, suite au rappel
à Dieu, le samedi 08 février 2025, de Serigne Bassirou Mbacké Anta NIANG, Khalif de Darou
Mouhty. Il a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions avec les
organisateurs en vue du bon déroulement du Magal de Darou Mouhty qui sera célébré le
vendredi 14 février 2025.
Le Chef de l’Etat a largement évoqué le rapport d’audit de la Cour des Comptes relatif
à la situation des finances publiques de la période de 2019 au 31 mars 2024 que le Premier
Président de l’institution supérieure de contrôle des finances publiques lui a transmis. Ce
rapport, basé sur des principes de transparence, offre une vue claire et exhaustive de la situation
des finances publiques sur cette période et met en lumière plusieurs manquements graves qui
nécessitent des actions immédiates. Tout d’abord, des rattachements irréguliers de recettes ont
été identifiés. Certaines recettes ont été comptabilisées sur des exercices antérieurs, ce qui a
faussé la réalité du déficit budgétaire pour certaines années. Cette situation a contribué à sousestimer les déficits budgétaires, créant ainsi un déséquilibre dans la présentation des comptes
publics. Le déficit budgétaire, déjà préoccupant, a atteint des niveaux critiques au cours des
dernières années. Il est passé de 9,85% en 2019 à 9,17% en 2020, 11,47% en 2021, 12,65% en
2022, et 12,30% en 2023. Cette progression rapide du déficit met en évidence la nécessité de
réformes structurelles urgentes pour contenir et réduire ce déséquilibre financier historique.
Ensuite, il a relevé que des dépenses importantes, notamment celles financées sur
ressources extérieures, n’ont pas été correctement retracées dans les documents comptables et
budgétaires. Ce manque de traçabilité crée des écarts importants dans le suivi budgétaire et
nuit à la transparence des opérations financières de l’État. Le rapport souligne également des
utilisations irrégulières des comptes spéciaux du Trésor. Des transferts budgétaires vers des
services de l’État ont été réalisés sans justification claire, ce qui pose de sérieux problèmes de
traçabilité des fonds publics. De plus, il a été constaté que certaines dépenses importantes ont
été effectuées en dehors des procédures budgétaires établies, aggravant ainsi le manque de
transparence.
Par ailleurs, le rapport note des discordances dans la gestion de l’endettement public. Il
a été révélé que des emprunts ont été contractés en excès, entraînant un sur-financement
partiellement utilisé pour des dépenses sans couverture budgétaire. Cela expose les finances
publiques à des risques considérables et alourdit le fardeau de la dette nationale. Ainsi, le taux