5 July 2025
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REDDITION DES COMPTES : ENTRE VÉRITÉ ET MANŒUVRE POLITIQUES , UN DÉBAT SANS FIN

  • février 14, 2025
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« `Un rapport très attendu, mais une polémique persistante Des chiffres accablants, mais une crédibilité contestée« ` Selon la Cour des comptes, le Sénégal affiche un taux d’endettement de 99,67

REDDITION DES COMPTES : ENTRE VÉRITÉ ET MANŒUVRE POLITIQUES , UN DÉBAT SANS FIN

« `Un rapport très attendu, mais une polémique persistante

La publication du rapport de la Cour des comptes sur la gestion des finances publiques entre 2019 et mars 2024 était censée apporter des éclaircissements sur la situation économique du pays. Attendu avec impatience, ce document devait marquer un tournant dans la reddition des comptes et offrir aux citoyens une vision objective des finances publiques. Pourtant, au lieu d’instaurer un consensus autour des faits et des responsabilités, il a déclenché une nouvelle vague de polémiques, alimentant les clivages politiques et les batailles de chiffres.

Des chiffres accablants, mais une crédibilité contestée« `

Selon la Cour des comptes, le Sénégal affiche un taux d’endettement de 99,67 % du PIB, bien au-delà des 70 % avancés par l’administration précédente. Cette révélation a provoqué une onde de choc, soulevant des interrogations sur la gestion passée et ses conséquences sur la souveraineté économique du pays. Le gouvernement actuel, par la voix du ministre des Finances, Cheikh Diba, a annoncé une série de réformes pour redresser la situation, insistant sur la nécessité de restaurer la transparence et la rigueur budgétaire.

Toutefois, cette démarche est perçue par certains comme une tentative de manipulation politique. Me Aïssata Tall Sall, ancienne ministre de la Justice sous Macky Sall, conteste ouvertement la crédibilité du rapport, dénonçant un document « sans signature » et critiquant une approche biaisée qui vise, selon elle, à discréditer l’ancien régime.

Un débat détourné de l’essentiel

Au lieu de favoriser un débat constructif sur l’avenir économique du pays, la reddition des comptes s’est transformée en un champ de bataille politique où chaque camp tente d’imposer sa version des faits. Entre accusations de mauvaise gestion, soupçons d’instrumentalisation et querelles partisanes, le risque est grand de voir l’opinion publique prise en otage par des discours contradictoires.

Or, l’enjeu principal ne réside pas dans la guerre des chiffres, mais dans la vérité que les citoyens ont le droit de connaître. L’heure n’est plus aux règlements de comptes politiciens, mais à une prise de responsabilité collective pour éviter que les erreurs du passé ne se répètent.

Vers une reddition des comptes crédible et impartiale ?

Si la transparence est érigée en principe, encore faut-il qu’elle s’accompagne d’une impartialité irréprochable. La Cour des comptes, en tant qu’organe de contrôle, doit garantir l’objectivité de ses rapports et éviter toute suspicion de manipulation. De leur côté, les autorités actuelles ont le devoir d’apporter des solutions concrètes sans se réfugier dans la politique du bouc émissaire.

Au-delà des polémiques, une question demeure : la reddition des comptes peut-elle enfin devenir un exercice rigoureux et indépendant, ou restera-t-elle une arme de combat politique ? Le peuple sénégalais, principal concerné par ces enjeux, attend des réponses claires et des actions à la hauteur des défis économiques du pays.

Par: Colylamine

Rédaction: Dakmedina.com

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