29 April 2025
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VIOLENCE DANS L’ ARÉNE : SUSPENDRE OU PROFESSIONNALISER LA LUTTE SENEGALAISE ?

  • février 19, 2025
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Les récents événements tragiques survenus après le combat entre Franc et Ama Baldé ont ravivé le débat sur la violence dans la lutte sénégalaise. La police nationale, excédée

VIOLENCE DANS L’ ARÉNE : SUSPENDRE OU PROFESSIONNALISER LA LUTTE SENEGALAISE ?

Les récents événements tragiques survenus après le combat entre Franc et Ama Baldé ont ravivé le débat sur la violence dans la lutte sénégalaise. La police nationale, excédée par ces actes de vandalisme et d’agressions, a décidé de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, sa couverture sécuritaire des combats. Une décision aux conséquences lourdes, puisque le Comité National de Gestion de la lutte (CNG) rappelle que, sans présence policière, les combats ne peuvent pas se tenir.

-Mais comment en est-on arrivé là ?
-Qui doit assumer ses responsabilités ?

Le CNG de lutte : un manque de fermeté ?

Depuis plusieurs années, le CNG peine à imposer une discipline stricte aux différents acteurs de l’arène. Malgré des sanctions financières et des mises en garde, la violence persiste. Faut-il instaurer un cahier des charges plus strict et des sanctions plus lourdes à l’encontre des promoteurs et lutteurs en cas de débordements ?

Les promoteurs : un manque d’organisation et de prévention ?

Les organisateurs de combats sont souvent accusés de privilégier le spectacle et le gain financier au détriment de la sécurité. Doivent-ils être tenus responsables des débordements de leurs supporters ? Un encadrement plus rigoureux et des obligations de sécurité renforcées devraient être imposés avant chaque événement.

Les forces de sécurité : un abandon de poste ou une réponse légitime ?

Face à des foules incontrôlables et agressives, les policiers se retrouvent souvent en sous-effectif. La récente décision de suspendre leur couverture des combats est un signal d’alerte fort : si la sécurité n’est pas garantie, il est peut-être temps de suspendre temporairement la lutte pour instaurer des réformes profondes.

Les supporters : de simples spectateurs ou des fauteurs de trouble ?

Les violences sont souvent le fait de groupes de supporters exaltés par les enjeux des combats. Pourtant, aucun mécanisme de responsabilisation n’existe pour punir ces actes. Faut-il instaurer un système d’identification et d’interdiction de stade pour les fauteurs de troubles, à l’image des grands championnats de football ?

Les animateurs , chroniqueurs et reporters : un rôle à jouer dans la pacification ?

L’enjeu médiatique autour des combats alimente parfois les tensions. Certains animateurs et commentateurs attisent les rivalités, amplifiant la pression sur les supporters. Une charte éthique des médias sportifs pourrait être envisagée pour éviter tout discours incitatif à la violence.

Suspension ou professionnalisation ?

Avec 17 morts enregistrés depuis l’ouverture de l’Arène nationale en 2018, la question de l’avenir de la lutte sénégalaise se pose avec acuité. Faut-il suspendre la lutte le temps de revoir en profondeur son organisation et sa réglementation ? Ou bien la professionnaliser davantage avec des normes de sécurité plus strictes et une meilleure régulation des acteurs ?

Une chose est certaine : sans une réponse ferme et des réformes courageuses, la lutte sénégalaise continuera de sombrer dans la violence, mettant en péril son avenir et la sécurité des citoyens.

Par: Colylamine

Redaction: Dakmedina.com

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