Le célèbre chroniqueur Adama Adus Fall, bien connu sur les plateaux de télévision, a été convoqué ce jeudi à la Division des Investigations Criminelles (DIC) où il a été placé en garde à vue. Cette mesure fait suite à ses récentes déclarations sur l’organisation présumée de voyages clandestins vers le Qatar, impliquant des proches du régime. Selon Fall, ces voyages auraient été proposés contre une somme de 1 500 000 FCFA par candidat.

Après plusieurs heures d’audition par les enquêteurs, le responsable politique de l’Alliance pour la République (APR) a été placé sous mandat de dépôt. Ces accusations ont été vigoureusement démenties par le Ministère en charge du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions, qui a qualifié les informations de « fausses nouvelles ». Dans un communiqué, le ministère a dénoncé cette diffusion et se réserve le droit de saisir les autorités compétentes.

Cette affaire a également suscité des réactions sur les réseaux sociaux, notamment de la part de Seydi Gassama, qui a exprimé son indignation face à ce qu’il considère comme une répression croissante des fausses nouvelles. Sur sa page Facebook, Gassama a publié un message demandant la libération immédiate d’Adama Fall. Il dénonce l’emprisonnement des personnes accusées de diffuser de fausses informations et plaide pour une approche plus mesurée : « Une fausse nouvelle qui ne présente pas de risque de trouble à l’ordre public ne doit pas faire l’objet de poursuites pénales. Un démenti suffit. »

Cette situation met en lumière la tension croissante autour des lois sur la diffusion de fausses informations et l’impact sur la liberté d’expression au Sénégal, en particulier sous le régime de Macky Sall. Le dossier reste à suivre de près alors que les autorités et la société civile débattent des implications de ce genre de poursuites.

Par: Colylamine
Redaction: Dakmedina.com