Depuis l’arrivée de Bassirou Diomaye Faye à la présidence du Sénégal, les attaques contre l’ex-président Macky Sall se multiplient. Dernière en date, Me Ngagne Demba Touré, directeur général de la Société des Mines du Sénégal (SOMISEN S.A.), a accusé l’ex-président de « crimes économiques » et de « massacres » commis sous son règne, lors d’une déclaration le 4 mars 2025. Ces accusations s’inscrivent dans un climat politique où le gouvernement actuel, notamment à travers ses ministres et alliés, critique vivement la gestion des ressources publiques sous le précédent régime, dénonçant un système de prédation économique.

Depuis l’accession de Bassirou Diomaye Faye à la présidence, les autorités actuelles insistent sur un nécessaire changement de cap, avec des audits prévus dans plusieurs secteurs clés, dont les hydrocarbures, les infrastructures et les finances publiques. Ces initiatives visent à dévoiler les pratiques passées, notamment dans la gestion des ressources naturelles du pays, où de nombreux contrats signés sous Macky Sall sont désormais contestés.

Les accusations de « massacres » évoquent les violences lors des manifestations politiques qui ont coûté la vie à plusieurs citoyens et militants sous l’ancien régime. Si ces attaques persistent, elles pourraient conduire à des poursuites judiciaires, plusieurs anciens responsables de l’ex-président étant déjà sous enquête.

L’opposition et les partisans de Macky Sall dénoncent cependant une instrumentalisation politique de ces accusations, qualifiées de règlement de comptes. À l’heure actuelle, la question de la responsabilité et de la reddition des comptes reste un enjeu majeur de la politique sénégalaise, et il reste à voir si ces accusations aboutiront à des actions concrètes ou si elles serviront principalement à des fins politiques.

Par: Colylamine

Rédaction: Dakmedina.com