Y’ EN MARRE S’INSURGE CONTRE LA LOI INTERPRETATIVE ET MET EN GARDE DÉPUTÉS ET POUVOIR !
mars 18, 2025
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Le mouvement Y’en a marre ne mâche pas ses mots face à la loi interprétative proposée par le député de Pastef, Amadou Ba. Lors d’une conférence de presse
Le mouvement Y’en a marre ne mâche pas ses mots face à la loi interprétative proposée par le député de Pastef, Amadou Ba. Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi à Dakar, les membres du collectif ont exprimé leur rejet catégorique de cette initiative législative, qu’ils jugent encore plus dangereuse que le quart bloquant instauré sous Abdoulaye Wade.
« `Une opposition ferme et sans concession
Fidèle à sa ligne de combat, Y’en a marre refuse toute tentative d’interprétation de la loi d’amnistie adoptée sous Macky Sall. « Cette interprétation ne doit pas passer », martèle Thiat, porte-parole du mouvement. Il rappelle aux députés, mais aussi au pouvoir exécutif, que leur légitimité repose sur la confiance du peuple et que celle-ci ne doit pas être trahie.
Le collectif citoyen met en garde : les engagements pris doivent être respectés. « Ousmane Sonko et ses alliés avaient promis une abrogation pure et simple de cette loi d’amnistie. Aujourd’hui, au lieu de la supprimer comme ils s’y étaient engagés, ils tentent de la modifier à travers une loi interprétative. Ce n’est pas ce que les Sénégalais ont voté. Nous ne sommes pas amnésiques ! », assène le collectif, qui considère cette manœuvre comme une trahison des promesses électorales.
Un rappel aux députés : le peuple veille
Les membres de Y’en a marre interpellent directement les députés, les appelant à mesurer la gravité de la situation et à prendre leurs responsabilités. « Nous mettrons les parlementaires face à leurs obligations. Il est hors de question qu’ils votent cette loi sans assumer les conséquences. » Le mouvement rappelle que la loi d’amnistie a été imposée grâce à une majorité mécanique, alors que les Sénégalais s’y étaient majoritairement opposés.
Thiat revient sur les violences qui ont endeuillé le pays, les arrestations arbitraires et la tentative d’élimination politique d’Ousmane Sonko. Il dénonce avec fermeté l’attitude du pouvoir, qui cherche aujourd’hui à maquiller son revirement sous couvert d’une relecture plus conforme aux accords internationaux. « Nous ne voulons ni interprétation ni correction : cette loi doit disparaître ! »
Un avertissement au président Bassirou Diomaye Faye« `
Si les députés sont ciblés, le président de la République n’est pas épargné. Y’en a marre lui rappelle son engagement à rompre avec les pratiques du passé et à incarner une gouvernance fondée sur la vérité et la transparence. « Diomaye Faye a posé un acte fort en quittant la tête de son parti. Qu’il prenne maintenant ses responsabilités et exige l’abrogation totale de cette loi d’amnistie ! »
Le mouvement prévient que la mobilisation citoyenne sera au rendez-vous pour empêcher toute tentative de passage en force. « Si vous persistez dans cette voie, vous trouverez le peuple debout, et nous serons en première ligne. »
Vers une confrontation inévitable ?
Face à la détermination de Y’en a marre, la balle est désormais dans le camp des autorités. Les députés auront à choisir entre honorer leur mandat ou défier la volonté populaire. Quant au président Bassirou Diomaye Faye, son positionnement sur cette question sera déterminant pour juger de sa capacité à tenir ses engagements de campagne.
La tension monte et un bras de fer semble inévitable. Le pouvoir en place saura-t-il écouter la voix du peuple ou choisira-t-il d’ignorer l’avertissement lancé par Y’en a marre ? Les prochains jours seront décisifs.