Les déclarations du porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Ndieck Sarré, continuent de faire des vagues. Lors d’une rencontre organisée par la Jeunesse Patriotique du Sénégal (JPS) à Mbao, il a affirmé que l’ancien ministre de l’Économie et des Finances, Moustapha Bâ, avait été « tué dans des conditions troubles », suscitant un tollé dans l’opinion publique.

En pleine charge contre l’ancien régime, accusé d’avoir « maquillé les chiffres » économiques, Moustapha Sarré a lié cette question à la disparition de Moustapha Bâ. Selon lui, ce dernier aurait été l’un des premiers à alerter le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko sur l’état réel des finances publiques. « Il faut que l’on cherche à comprendre ce qui s’est passé avec le décès de Moustapha Bâ », a-t-il insisté, suggérant qu’une enquête pourrait s’imposer.

Si certains y voient une tentative d’éclaircir une mort encore floue, d’autres dénoncent des propos irresponsables, assimilables à de graves accusations sans fondement.

Face à la polémique, le porte-parole du gouvernement a tenu à nuancer ses propos via un message sur Facebook. « Comme tout citoyen, j’ai le droit de m’interroger sur des faits marquants de notre actualité, sans pour autant faire d’affirmations », s’est-il défendu, tout en dénonçant une « manipulation » visant à détourner le débat des véritables enjeux.

Mais cette déclaration suffira-t-elle à éteindre la controverse ? Une chose est sûre : cette affaire met en lumière la nécessité pour les responsables politiques d’adopter une communication maîtrisée, surtout sur des sujets aussi sensibles.

Par: Colylamine
Redaction: Dakmedina.com