Bienvenue au grand stade de la démocratie, où se joue l’un des matchs le plus confus de l’histoire politique sénégalaise. Trois équipes s’affrontent, mais pas avec la même balle ! Entre les partisans de l’abrogation totale, ceux de l’abrogation partielle et les champions de la loi interprétative de l’abrogation, chacun court après son propre ballon, oubliant qu’un match ne peut se jouer sans règles claires.

Coup d’envoi : la balle de football et les ex-rebelles du pardon absolu

D’un côté du terrain, les ex-ardents défenseurs de la loi d’amnistie, devenus aujourd’hui ses plus féroces opposants. Autrefois, ils criaient : « Quand on veut pacifier, il faut pardonner ! » Mais maintenant, ils scandent : « Quand on veut juger, il faut abroger ! » Ils veulent une abrogation totale, rapide, radicale. Leur ballon ? Un beau ballon de football, symbole du jeu collectif… sauf qu’ils passent plus de temps à se tacler entre eux qu’à viser les buts.

Mi-temps : la balle de rugby et les acrobates de l’abrogation partielle

Sur l’autre moitié du terrain, l’équipe des funambules de l’abrogation partielle. Eux, ils veulent réécrire l’histoire sans trop déranger ceux qui l’ont écrite. Leur logique est implacable : « Quand on veut corriger, il faut préserver ! » Leur ballon de rugby rebondit dans tous les sens, tout comme leurs positions. Un coup, ils soutiennent la loi ; un autre, ils veulent la retoucher. Ils avancent groupés, se passent la balle à l’aveugle, mais personne ne sait vraiment où est l’en-but.

Prolongations : la balle de golf et les virtuoses de l’interprétation

Enfin, en bout de terrain, les stratèges de la loi interprétative de la loi d’abrogation. Autrefois, ils hurlaient que cette loi ne devait pas exister. Aujourd’hui, ils proposent de la réinterpréter pour mieux l’adapter. Leur devise ? « Quand on veut expliquer, il faut compliquer ! » Leur balle ? Une minuscule balle de golf, que seul un œil averti peut suivre. Leur jeu est précis, technique, mais totalement incompréhensible pour les spectateurs.

Le coup de sifflet final : qui l’emportera ?

Pendant que le public attend un vainqueur, les joueurs continuent de s’embrouiller. La balle de foot se perd, celle de rugby roule dans la confusion, et la balle de golf disparaît dans les méandres juridiques.

Finalement, peut-être que le seul véritable gagnant, c’est le grand arbitre de ce match insensé : l’absurdité politique. Car à force de vouloir abroger, préserver et réinterpréter, personne ne sait plus qui joue, avec quelle balle, ni pour quel camp.

Et pendant ce temps, les Sénégalais, eux, regardent le spectacle et se demandent : mais qui va enfin marquer un but… ou au moins choisir la bonne balle ?

Par: Colylamine

Redaction: Dakmedina.com