Sous le feu des critiques après la publication du dernier rapport sur les finances publiques, Aliou Niane, président de la Chambre de discipline financière, est monté au créneau. Dans une sortie ferme, il a défendu l’indépendance de la Cour des comptes, sa méthodologie de travail et la fiabilité de ses conclusions.

Une mission d’évaluation, pas de certification

Contrairement à certaines idées reçues, la Cour des comptes ne certifie pas les comptes publics. « Elle produit des rapports d’exécution des lois de finances, souvent très critiques, qui mettent en lumière des irrégularités et formulent des recommandations », précise Niane.
La Cour émet également des déclarations générales de conformité, comparant les données des comptables publics à celles des ordonnateurs. Ces évaluations peuvent être favorables ou défavorables selon la régularité des comptes analysés.

Une impossibilité technique durant des années

Aliou Niane rappelle que durant plusieurs exercices, la Cour n’a pas pu publier ces déclarations de conformité faute d’informations suffisantes. Cela n’a pas empêché le Parlement d’adopter les lois de règlement — une procédure qui, selon lui, ne relève pas de la Cour.

Indépendance totale face aux pouvoirs publics

Sur un ton ferme, le magistrat balaie les soupçons d’influence politique.
« Nous ne dépendons d’aucun pouvoir, ni exécutif ni législatif. Notre mission est de contrôler la gestion des deniers publics sans aucune interférence », martèle-t-il. Il qualifie la Cour de « sentinelle des finances publiques », opérant avec rigueur et impartialité.

« `Aucune manipulation des chiffres de la dette

Interrogé sur de supposées falsifications des chiffres de la dette publique, Aliou Niane se veut formel : « Aucun chiffre n’a été modifié ni maquillé. Nos analyses sont factuelles et objectives, fondées sur des constats précis. »
Les rapports, selon lui, visent à corriger les dérives et à renforcer la transparence.

Un engagement renouvelé pour la transparence« `

En conclusion, Aliou Niane réaffirme la vocation de la Cour à œuvrer dans un cadre de transparence, d’indépendance et de légalité. Malgré les critiques, il assure que l’institution reste fidèle à sa mission de protection des finances publiques, loin de toute influence extérieure.

Par: Colylamine

Rédaction: Dakmedina.com