THIERNO ALASSANE SALL CHARGE SÉVÈREMENT LE RÉGIME SONKO ET L’ INVITE À UN DÉBAT PUBLIC
avril 23, 2025
0
Le président du parti République des Valeurs (RV), Thierno Alassane Sall, a profité d’une conférence de presse tenue ce mardi pour dresser un tableau sombre de la gouvernance
Le président du parti République des Valeurs (RV), Thierno Alassane Sall, a profité d’une conférence de presse tenue ce mardi pour dresser un tableau sombre de la gouvernance actuelle et répondre aux attaques du Premier ministre Ousmane Sonko.
Face aux journalistes, l’ancien ministre n’a pas mâché ses mots : « Ce régime est porté par des gens incompétents, bavards et méchants », a-t-il lancé, pointant une gestion qu’il juge catastrophique sur tous les plans. Selon lui, les espoirs placés dans le changement prôné par le Pastef se sont rapidement évaporés. Il fustige un gouvernement incapable de répondre aux urgences économiques et sociales du pays.
Thierno Alassane Sall a évoqué les difficultés persistantes dans les secteurs clés de l’économie : crise dans le BTP avec 650 licenciements à la CSE, baisse de 25 % du chiffre d’affaires dans les cimenteries, drame de la brèche de Saint-Louis ayant coûté 40 vies en un an, et flambée des prix du carburant, malgré l’entrée du Sénégal dans le cercle des producteurs de pétrole. « On paie l’essence à 990 francs CFA ici, contre 775 au Mali et 650 au Burkina Faso, alors que le baril a baissé de 21 % », a-t-il dénoncé.
Sur le front social, le député a regretté le retard du calendrier universitaire et les licenciements massifs dans la fonction publique – 30 800 selon lui – sans transparence dans les nouveaux recrutements. Il a aussi dénoncé une insécurité grandissante et un système judiciaire qu’il qualifie de « sélectif », instrumentalisé par le pouvoir.
Réagissant à l’appel au débat lancé par Sonko sur les ressources naturelles, Sall a accepté sans détour : « Qu’il choisisse le lieu, l’heure et la langue. Je suis prêt ». Il a également défendu son bilan à la tête du ministère de l’Énergie, affirmant avoir « arraché quatre contrats pétroliers pour le Sénégal », et rejeté les accusations portées contre lui : « S’il avait la moindre preuve contre moi, elle serait déjà en ligne ».
Enfin, il a exprimé son inquiétude sur la gestion opaque de fonds publics, citant notamment une allocation de 5 milliards de FCFA qu’il accuse d’avoir été distribuée sans débat parlementaire et au bénéfice d’un appareil partisan. Un parallèle qu’il n’a pas hésité à faire avec la gestion controversée des fonds Covid.