Dakar, 2 mai 2025 L’Assemblée nationale a voté ce vendredi la levée de l’immunité parlementaire de Ndèye Saly Diop Dieng, ancienne ministre de la Femme et députée sous la bannière de l’ancien régime. Elle est visée par une enquête sur la gestion des 1 000 milliards de francs CFA du fonds Force Covid-19, alloués à la riposte contre la pandémie.

Sans réelle surprise, l’Assemblée nationale est passée à l’acte, une issue attendue par nombre d’observateurs avertis, tant la procédure semblait inéluctable au regard du contexte politique et judiciaire.

La décision fait suite à l’audition de la députée, tenue la veille devant la commission ad hoc, saisie par le ministre de la Justice. Lors de cette séance à huis clos, l’ancienne ministre a fermement réfuté les accusations, assurant que les dépenses engagées dans le cadre de son département étaient conformes aux orientations de la stratégie nationale.

Selon Les Échos, elle a précisé qu’en tant que ministre, elle n’était ni gestionnaire ni détentrice des pièces justificatives, son rôle ayant consisté à piloter un comité de suivi et à définir les axes de mise en œuvre. « Aucune faute pénale ou administrative ne m’est imputée », a-t-elle déclaré.

Malgré sa défense, la commission a recommandé la levée de son immunité, considérant qu’elle devait répondre devant la justice pour laver son honneur. Ce vote ouvre désormais la voie à de possibles poursuites devant la Haute Cour de justice, conformément aux dispositions prévues pour les anciens membres du gouvernement.

Cette étape s’inscrit dans la volonté des nouvelles autorités de renforcer la reddition des comptes sur l’utilisation des ressources publiques mobilisées durant la crise sanitaire.

Par: Colylamine
Rédaction: Dakmedina.com